Asthme, allergies... : y a-t-il un risque si vous avez respiré des poussières du Sahara ?

  • Poussière du Sahara : des risques pour la santé ?
    Poussière du Sahara : des risques pour la santé ?
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Centre Presse Aveyron

Depuis deux jours, un épisode de poussières désertiques en provenance du Sahara touche la France, donnant à l’atmosphère une teinte ocre. Mais ce phénomène présente-t-il un risque pour la santé ?

Depuis ce 15 mars et jusqu'à ce jeudi, nous sommes nombreux à observer un ciel orangé, et constater la présence de particules de sables sur nos voitures. Un sable en provenance directe du Sahara. En fait, "ce phénomène n’est pas rare et présente un maximum d’activité vers l’été en lien avec la mousson africaine. Cette dernière produit des vents violents qui vont soulever le sable et le transporter, lorsque les conditions météorologiques sont favorables, sur de grandes distances", explique le Réseau national des Associations de surveillance de la qualité de l’air.

"Les particules de sable en elles-mêmes sont inoffensives, car leur diamètre est trop gros pour qu’elles puissent pénétrer dans l’organisme. En revanche lorsque ces poussières désertiques se retrouvent dans les particules dites grossières (PM10) (soit un diamètre inférieur à 10 micromètres), elles pénètrent dans l’organisme. Leur quantité peut engendrer des effets sanitaires et affecter la santé."

Mais comment ?

Crises d'asthme et allergies…

Dans un rapport de 2017, l’InVS (aujourd’hui Santé Publique France) notait que "les nuages de poussière en provenance du Sahara introduisent dans l’atmosphère des micro-organismes et d’autres matériels microbiologiques (pollens, champignons, moisissures…)". Ce qui pourrait favoriser les crises d’asthme ou les manifestations allergiques : irritation des yeux, du nez et de la gorge.

Par ailleurs, comme l’écrit le biologiste médical lyonnais Claude-Alexandre Gustave sur son compte twitter, "les particules de sable inhalées peuvent servir de véhicules aux bactéries, virus pathogènes. Mais elles ont aussi un effet abrasif sur les muqueuses ORL. Et favorisent l’inflammation des voies respiratoires inférieures, ce qui peut compliquer des infections respiratoires ou pneumopathies chroniques." Donc, en cette période de levée des restrictions sanitaires, "pensez encore plus au masque quand c’est ‘tout jaune’ dehors", conseille-t-il.

Que faire ?

Enfin, comme le préconise le Réseau national des Associations de surveillance de la qualité de l’air, si vous êtes fragile ou souffrez de pathologies respiratoires :

  • Prenez conseil auprès d’un professionnel de santé en cas de gêne respiratoire ou cardiaque ;
  • Privilégiez des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d’effort ;
  • Évitez les zones à fort trafic routier, aux périodes de pointe.
Selon Météo France, "la métropole sera encore largement concernée ce mercredi et ce jeudi 17 mars, avec des dépôts secs ou humides à attendre un peu partout".
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