Covid-19 : quels sont les risques de transmission du virus de la mère à son nouveau-né

  • Il y a très peu de risque qu'une femme enceinte et atteinte du Covid transmette la maladie à son bébé.
    Il y a très peu de risque qu'une femme enceinte et atteinte du Covid transmette la maladie à son bébé. Shutterstock - PH888
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Centre Presse Aveyron

Il y a très peu de risque qu'une femme enceinte et atteinte du Covid transmette la maladie à son bébé, en particulier quand elle est atteinte d'une forme légère, montre une vaste étude publiée ce mercredi.

"Le taux de positivité au SARS-CoV2 est faible chez les bébés nés d'une mère infectée" au coronavirus, résume ce travail publié dans le British Journal of Medicine. Cette étude est importante car c'est l'une des premières de cette ampleur à se poser la question de la transmission du Covid par la grossesse. Il s'agit d'une méta-analyse, qui reprend et compile plusieurs centaines d'études préexistantes, et permet donc a priori des conclusions fermes. Selon celles-ci, il n'est pas impossible qu'une femme enceinte transmette la maladie à son bébé, mais c'est un phénomène rare. Quand la mère est positive au virus, environ 2% des bébés sont testés positifs dans les jours qui suivent la naissance.

Ce chiffre cache toutefois des variations selon les circonstances. Il semble plus fréquent qu'un bébé soit infecté quand la mère a subi une forme grave de Covid, notamment en cas d'hospitalisation.

Faire tester le bébé

Dans ces cas de Covid graves chez la mère, les chercheurs encouragent donc à tester systématiquement le bébé. Mais, de manière générale, ils appellent plutôt à éviter de prendre des mesures spécifiques quand la mère est simplement positive au virus. Il est notamment peu adéquat d'envisager "la séparation à la naissance de la mère et du bébé", notent-ils.

L'étude estime aussi qu'il n'y a pas de risque de transmission du Covid par l'allaitement, ce qui conduit les auteurs à exclure de recommander l'usage systématique de laits artificiels.

"Dans l'ensemble, les conclusions de cette étude semblent rassurantes", estime, dans un éditorial aussi publié par le BMJ, la chercheuse Catherine McLean Pirkle, qui n'a pas participé à ce travail. Mais elle pointe que les données utilisées par cette étude, bien que nombreuses, restent de qualité inégale. Elles ne permettent notamment pas de dire à quel point ces rares cas de Covid du nouveau-né sont dangereux pour l'enfant.

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