Rodez : Maurya Metal en pleine "Mutation" à La Menuiserie
L'artiste do'rigine américaine et résidant à Conques depuis plusieurs décennies, expose à La Menuiserie jusqu'au 30 avril.
Ces jours-ci, le grand espace de liberté et de création qu'offre Jeanne Ferrieu dans "sa" Menuiserie, est confié à Maurya Metal. Un"petit bout de femme" qui prend de la place. Par ses interrogations. Par sa façon de partager son sentiment sur la vie. Avec tout le bagage artistique engrangé depuis sa naissance à San Francisco, ses passages à Paris, New-York, Florence, Madrid, et ce choix de s'installer dans un petit bourg près de Conques. "Je crois que plus de gens me connaissent pour ma cuisine que pour mes tableaux. Mais c'est normal puisque je n'ouvre pas mon atelier à mes hôtes", glisse-t-elle.
Dans sa maison d'hôte, où elle vit depuis près de 30 ans, elle a un atelier dans lequel elle passe au moins une fois par jour. "Car j'en ai besoin". Tout comme elle a besoin, aujourd'hui, de mettre de la lumière dans ses tableaux. De la couleur. L'artiste en elle se laisse bousculer par ses émotions. "Je reste enracinée tout en ayant un regard important sur tout ce qui peut être diffusé sur les écrans. Je reste sensible au graphisme".
Des vieux téléphones au fil coupé, "au cordon ombilical coupé qui les éloigne de leur utilité primaire" à des betteraves qui volent en escadrille dans un ciel orange éclatant, inspirées du grand potager qu'elle cultive, aux visiteurs de se poser. De se laisser bousculer. "Plus je regarde/ Plus ça change" sont les premières notes d'un poème dédié à cette exposition intitulée "Mutation". "Je peins avec ma sensibilité, et je suis bousculée aujourd'hui par la difficulté d'être humain aujourd'hui, la difficulté de la nature à vivre dans son état naturel..."
"Mais je le répète, toutes ces couleurs, c'est avant tout des notes d'optimisme" rigole-t-elle. "Tout ce que j'ai peint, là, je l'ai fait avec tous les questionnements que j'ai aussi sur le monde de l'art depuis mon enfance".
Dans cet univers de La Menuiserie, les tableaux de Maurya Metal respirent, questionnent, posent, imposent...
A voir jusqu'au 30 avril, du jeudi au dimanche, de 15 h à 19 h.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?