Aveyron : les agriculteurs inquiets face à la situation économique "menaçante"
Les représentants des JA, de la FDSEA et de la chambre d’agriculture ont rencontré la préfète.
En fin de semaine dernière, les représentants des JA, de la FDSEA et de la chambre d’agriculture se sont entretenus avec la préfète afin de lui faire part "des conséquences de la tension des marchés pour les agriculteurs" du département. Ces derniers constatent une hausse des coûts de production. Par exemple, pour les céréales destinées à l’alimentation animale, les prix sont passés de 130 € la tonne en 2020 à 320 € en mars 2022.
"À cela s’ajoute l’énergie, le gaz, l’électricité et les matériaux de construction comme le bois, le fer, les plastiques, etc. La hausse des charges était déjà très importante en 2021, mais elle s’est fortement accentuée depuis l’invasion russe en provoquant une flambée inédite, avec plus 100 euros sur la tonne d’aliment et sur le GNR (gaz non-routier)", expliquent les agriculteurs. Face à cette hausse des charges, qui va forcément s’inscrire dans la durée, "la trésorerie des exploitations est affectée". " Nous proposons des mesures pour y pallier, telles que la mise an place d’un chèque énergie qui viendrait en compensation des hausses, l’anticipation des remboursements de la TICPE, l’abaissement du reste à charge du GNR agricole, etc."
Stocks stratégiques
Ensuite, au niveau européen, JA, FDSEA et chambre d’agriculture demandent des dérogations sur les surfaces d’intérêts écologiques dès 2022 "pour autoriser la culture de toutes les surfaces disponibles y compris les jachères". Puis, afin d’éviter "un effondrement des rendements, nous demandons de rétablir la souveraineté alimentaire dans la stratégie "De la ferme à la fourchette". Nous demandons également la création de stocks de sécurité qui seraient stratégiques pour traverser des périodes comme celle-ci".
Au niveau national, les représentants syndicaux considèrent que l’agriculture doit être "considérée comme un secteur prioritaire pour l’approvisionnement en GNR, engrais et gaz".
Concernant la situation en Ukraine, "les agriculteurs sont ouverts pour accueillir et aider des citoyens contraints de quitter leur pays, au travers de dons agricoles, la mise à disposition de logements vacants tels que des gîtes, en proposant également des emplois, etc.".
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