Aveyron : la justice se prononcera sur l'occupation de l'usine Sam de Viviez le mardi 29 mars

  • Sébastien Lallier, David et Ghislaine Gistau sur les bancs du tribunal.
    Sébastien Lallier, David et Ghislaine Gistau sur les bancs du tribunal. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Les trois représentants syndicaux des anciens salariés étaient assignés, ce jeudi 24 mars au matin, au tribunal de Rodez.
 

Un nouveau délai. On devra patienter jusqu'à mardi prochain 29 mars, 14 heures, pour savoir si l'occupation de la fonderie Sam par ses anciens salariés, à Viviez, est illégale ou pas. C'est ce jour-là que le tribunal judiciaire de Rodez, qui a entendu les deux parties ce jeudi, se prononcera. Rappelons que la demande d'expulsion émane des mandataires judiciaires. Lors de l'audience ce jeudi matin, le procureur Olivier Naboulet a estimé qu'il existait un problème de "légalité" à occuper "un bien d'autrui" tout en considérant qu'il n'y avait "pas d'urgence à trancher cette question".

Plusieurs centaines de personnes (un millier selon la CGT) ont manifesté devant les grilles du tribunal leur soutien aux 333 anciens salariés de l'usine de Viviez et leurs représentants syndicaux, visés par la procédure : David et Ghislaine Gistau ainsi que Sébastien Lallier. "Nous sommes dans un dossier qui va impacter durablement et très fortement un bassin d'emploi déjà sinistré", a souligné à l'issue de l'audience Renaud Frechin, avocat des anciens salariés. L'occupation de l'usine vise à "protéger cet outil de travail (...) jusqu'à ce qu'une solution de reprise" soit trouvée, a-t-il précisé. 

Une reprise toujours d'actualité

Dans ce contexte, "les mandataires n'ont pas d'autre choix que de saisir le juge pour constater l'illégalité" de l'occupation, a déclaré à l'issue de l'audience un de leurs avocats, Jérôme Carles. "La mise en sécurité n'est pas terminée" sur le site de Viviez, a-t-il affirmé. Les mandataires avaient déjà demandé le 1er mars au tribunal de Rodez de prononcer "l'expulsion sans délai" des personnes occupant le site, soulignant notamment le "danger imminent du maintien en service sur le site de fours contenant de l'aluminium en fusion". Depuis, les fours ont été arrêtés et "vidangés". Aucun danger immédiat ne pèse ainsi sur le site, comme l'ont souligné toutes les parties.

On notera également que les représentants syndicaux, par la voix de leur conseil, se sont étonnés de cette assignation en justice alors qu'une concertation entre toutes les parties est actuellement en cours et sous l'égide de la préfète de l'Aveyron, Valérie Michel-Moreaux. Plusieurs réunions sont d'ailleurs déjà programmées pour la suite des événements. Les anciens salariés disent occuper le site pour notamment empêcher une vente aux enchères des machines par les mandataires, craignant qu'elle décourage la reprise de la fonderie. Une reprise toujours d'actualité car l'entreprise MH Industries, basée dans le Lot, a fait récemment part de son intérêt pour la fonderie aveyronnaise. Dévoilé par la Région Occitanie et Bercy, le projet est actuellement à l'étude.

COMPTE-RENDU D'AUDIENCE CE VENDREDI DANS NOTRE QUOTIDIEN
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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 24/03/2022 à 16:55

Précisons que l'entreprise MH Industries reçoit de la Région 1 200 000 euros et de l'Etat 200 000 euros pour étudier la possibilité d'une repise éventuelle d'une partie des activités de SAM. Autrement dit on joue au Poker avec l'Argent du Contribuable.