Montrozier. Ernest Castan a été fait Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur

C’est lors de la cérémonie commémorant le 60e anniversaire des accords d’Évian, qui ont mis un terme, ou presque, à la guerre d’Algérie qu’Ernest Castan a reçu, à Lioujas, la médaille l’élevant au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, médaille remise par Didier Gineste, commissaire en chef de première classe, président de la section des membres de la Légion d’Honneur de l’Aveyron. Ernest est né en 1940 à Gages-le-Bas. Après un cours passage d’un an environ à la Colas, il effectue alors son apprentissage afin de devenir carreleur. Ce métier, il l’exercera toute sa vie durant. À 20 ans, en 1960 donc, Ernest est appelé pour effectuer son service militaire comme tous les garçons de son âge. Il est alors affecté à Charleville-Mézières dans le département des Ardennes où il fait ses classes dans le régiment d’infanterie pendant quatre mois. À l’issue de celles-ci, il doit se rendre en Algérie où la guerre fait rage. Il est affecté au 31e bataillon de chasseurs à pied. Là, il se porte volontaire pour suivre un stage de commando. Cela se passe à Corneille, devenu Merouana dans la région des Aurès. Il devient alors le commando V38 (volontaire numéro 38). Nous passerons évidemment sur tout ce qu’il a entrepris là-bas, les opérations, les dangers journaliers et tout ce qu’il a vécu chaque heure de chaque jour. Sur place, il a reçu la Croix de la valeur militaire avec deux citations, l’une le 3 novembre 1960, l’autre le 16 octobre 1961 (voltigeur), celle-ci pour avoir neutralisé un ennemi et récupéré ses armes. Plus tard, de retour sur ses terres natales, il a reçu le diplôme de Reconnaissance de la Nation pour la campagne d’Algérie avec la Croix du combattant.

Bien plus tard, soit le 6 novembre 2009, il est décoré de la Médaille Militaire.

C’est donc aujourd’hui une autre distinction qu’il va pouvoir arborer fièrement sur son plastron, à savoir la médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur. Nous adressons toutes nos félicitations au récipiendaire pour sa bravoure durant ces bien tristes évènements.