Élection présidentielle : Mélenchon, Zemmour, Jadot, Roussel... Un dimanche marqué par les meetings

  • Jean-Luc Mélenchon à Marseille, Eric Zemmour et Yannick Jadot à Paris, Fabien Roussel à Toulouse.
    Jean-Luc Mélenchon à Marseille, Eric Zemmour et Yannick Jadot à Paris, Fabien Roussel à Toulouse. Repro Centre Presse -
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Centre Presse Aveyron

Ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon était sur la plage du Prado à Marseille, Éric Zemmour place du Trocadéro, au pied de la tour Eiffel, Yannick Jadot au Zénith de Paris et Fabien Roussel à Toulouse.

À deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, quatre candidats avaient fait le choix d’organiser un meeting. Tour d’horizon de ces rassemblements.

Jean-Luc Mélenchon à Marseille

Un vent d’espoir souffle. L’Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a mis en garde contre un second tour "low-cost" entre Macron et Le Pen, a estimé à Marseille que la "victoire était à portée de main". Devant plus de 35 000 personnes sur la plage du Prado, le député des Bouches-du-Rhône a fustigé les programmes des favoris des sondages et montré sa différence : sur les retraites, le Smic, les impôts… Il a tendu la main à tous les électeurs de gauche et a décidé de ne "plus répondre aux insultes… Je me comporte de manière responsable. Le moment venu, il faudra tous se rassembler".

Il n’a pas manqué de dénoncer "les illusions des politiques néolibérales promettant toutes les fortunes à quelques-uns en échange de la misère de tous les autres". Avant de condamner "les politiques racistes et de mépris pour les autres" et "les guerres de religion".

Éric Zemmour au Trocadéro

Que retenir du meeting d’Éric Zemmour place du Trocadéro à Paris ? Du monde, beaucoup. 100 000 selon le leader de Reconquête ! Son appel aux forces de droite à le rejoindre : Ciotti, Wauquiez, Morano, Bellamy, Bardella… Son discours sur ses thèmes de prédilection : la sécurité, l’islam et une immigration qu’il juge "incontrôlée". Il traite Valérie Pécresse de "centriste", Marine Le Pen de "socialiste en économie", et dit d’Emmanuel Macron qu’il "ne sait toujours pas de quel bord il est". Ce que l’on retiendra surtout, c’est cette partie de la foule qui a fini par scander des "Macron assassin", ce qui a indigné une grande partie de la classe politique. Le candidat a assuré qu’il n’avait pas entendu et a condamné à son tour ces propos outranciers.

Yannick Jadot au Zenith de Paris

L’écologiste Yannick Jadot s’est offert un meeting historique. Le plus gros de l’histoire du parti qui a réuni près de 4 000 personnes au Zénith de Paris. Crédité de 6 % d’intention de vote, il a exhorté les jeunes à "faire irruption dans le scrutin" et à "nous bousculer par vos envies, vos colères". Puis il a fustigé l’omniprésence des "lobbies avec lesquels et pour lesquels Emmanuel Macron a gouverné pendant cinq ans". Sur le front ukrainien, Yannick Jadot a martelé que : "Plus que jamais, la paix et le climat, c’est le même combat". Puis il a fustigé le "vote utile" et invité la gauche à "déjouer tous les pronostics" au profit "d’une France apaisée, plus juste. À chaque fois, la réponse a toujours été écologiste".

Fabien Roussel à Toulouse

Le candidat communiste Fabien Roussel est resté sur ses fondamentaux à Toulouse, devant 2 200 camarades supporters. Son discours a rappelé les principales mesures sociales de son programme : retraite à 60 ans, hausse du smic à 1 900 € bruts ou l’instauration d’un revenu étudiant de 850 € par mois. Un programme ambitieux qu’il financera en allant en chercher l’argent "là où il est". En promettant d’augmenter "les impôts des plus riches et du capital". Optimiste, il a assuré de son antienne : "Le bonheur, c’est nous !" Et a promis "justice, respect et dignité". Il veut aussi "dire stop à la vie chère", égratignant au passage le groupe Total qui, selon lui, "gave ses actionnaires à hauteur de 7 milliards d’euros".