Les enjeux de la présidentielle en Aveyron : "Pour l’installation de médecins, on est sur de la dentelle"

"La maison de santé, c’est mon projet phare", déclare Bernard Scheuer, maire de Saint-Côme-d’Olt qui a bien conscience de l’enjeu sanitaire sur sa commune comme partout ailleurs. Un travail de longue haleine pour répondre aux besoins et être en adéquation avec sa commune rurale de 1 430 habitants. "Ce projet à la dimension de la commune permet de maintenir la population au cœur du village dans un beau bâtiment historique avec une extension à l’arrière pour faire le jardin." Un projet porté par la communauté de communes Comtal Lot Truyère, d’un coût d’un million d’euros "qui ne coûte rien à la population" précise l’édile, énumérant les aides de l’État, Département, agence régionale de santé, et en s’appuyant pour l’emprunt sur les remboursements de loyers des professionnels de santé.

Dernière ligne droite

Au-delà du volet financier, c’est la venue de ces derniers qui s’avère un casse-tête (chinois). Kiné, deux cabinets infirmiers, orthophoniste, ostéopathe et plusieurs médecins sont attendus au 1er octobre. Il va de soi que la venue de médecins fut la mission la plus délicate, "on est sur de la dentelle", confesse en ce sens Bernard Scheuer, ne souhaitant pas rentrer dans les détails dans la dernière ligne droite du projet.

Le sujet étant sensible voire affaire à controverse, à l’image de la commune de Saint-Geniez, en amont de Saint-Côme sur le Lot, qui a dû faire appel à un chasseur de prime en début d’année pour dénicher la perle rare, à savoir un médecin. En attendant, la commune de Saint-Côme voit son projet aboutir, et bien plus encore pour la vie de la cité. "On a pérennisé la pharmacie ce qui n’est pas le cas de certaines communes rurales, et ce projet de santé qui a pour vocation le maintien à domicile, s’établit en coordination avec la maison de retraite, elle aussi située en centre-ville, d’où la présence d’orthophoniste, kiné et infirmières dans la maison de santé", conclut l’élu.