Prison de Rodez : en colère, les gardiens de prison veulent se faire entendre après plusieurs agressions

  • Deux agressions ont eu lieu en février à la maison d’arrêt de Druelle ce qui avait déclenché la colère du personnel.
    Deux agressions ont eu lieu en février à la maison d’arrêt de Druelle ce qui avait déclenché la colère du personnel. Archives Centre Presse Aveyron
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Le procès de l'auteur présumé d'une agression au mois de février doit se tenir ce lundi 28 mars au tribunal judiciaire de Rodez. En marge, les syndicats de la maison d'arrêt de Druelle dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail.

Ce lundi, le tribunal judiciaire de Rodez étudiera le dossier d’un détenu mis en cause pour l’agression d’un gardien de la maison d’arrêt de Druelle le 23 février dernier. Ce jour-là, le détenu aurait, lors de la venue du gardien dans sa cellule, "forcé le passage, bousculant brutalement le collègue et le faisant chuter", selon le syndicat FO justice.

Le surveillant aurait été "délibérément balayé" par le détenu. Un fait divers qui était intervenu quelques jours seulement après l’agression d’un autre gardien de prison. Des faits pour lesquels deux détenus comparaîtront le 15 avril prochain.

Surpopulation endémique

Ce lundi, les syndicats du personnel de la maison d’arrêt ont prévu de se réunir devant le tribunal pour soutenir la victime, mais aussi dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. FO a d’ailleurs adressé la semaine dernière un courrier à la direction interrégionale des services pénitentiaires de Toulouse pour alerter sur la situation. "Notre établissement n’a pas été conçu à vocation de gestion sécuritaire (pas de miradors, pas de filins anti-hélitreuillage, 3 places en quartier disciplinaire, 3 places en quartier d’isolement, un nombre de cellules limité, un seul bâtiment d’hébergement ne permettant pas ou très difficilement la séparation des profils…). C’est pourquoi nous vous alertons une nouvelle fois sur le nombre important de MOS (mesure d’ordre et de sécurité) que nous recevons en proportion de ceux qui nous quittent (à ce jour 7 arrivées contre 4 départs depuis le 1er septembre)."

Les syndicats ont également rappelé que la prison avait, lors de son ouverture en 2013 était conçue pour 100 détenus et qu’elle accueille désormais, de façon endémique, plus de 150 prisonniers. Dans leurs revendications qu’ils devraient faire entendre ce lundi, les agents pénitentiaires demandent notamment "une révision de l’organigramme", que les deux postes manquants soient comblés et que les échanges de MOS entre établissement se fassent à égalité.

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