Bozouls. Un bel hommage au pilote Christian

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  • Une belle assistance en hommage au regretté Christian.
    Une belle assistance en hommage au regretté Christian.
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CORRESPONDANT

Un grand parterre d’ami (es), pilotes et proches de la famille se sont retrouvés sur le terrain du Gapulm (groupement Aveyronnais des pilotes des ULM) samedi dernier.

André salelles, président de l’association, a rendu un vibrant hommage au pilote Christian décédé d’un arrêt cardiaque.

"Nous avons répondu par notre présence à l’invitation de Gisèle, la compagne de notre ami Christian qui nous a quittés il y a un an.

Christian était quelqu’un de bien. Il était né à St-Rémy-de-Montpeyroux, dans une famille d’agriculteurs. Rompu à la rudesse de l’Aubrac, il en avait gardé l’authenticité, la franchise qui sont la noblesse des gens de la terre, car comme disait Montaigne : ‘’les paysans ne sont pas assez savants pour penser à l’envers’’.

J’ai connu Christian, il y a bien longtemps nous étions aux Ailes Ruthénoises. Passionné d’aéronautique, après son brevet de pilote privé, il avait même appris l’hélicoptère à Nogaro. En 2013, les aléas de la vie l’ont amené à l’ULM ici à Bozouls. Ce club était pour lui sa 2e maison. Il y venait souvent le soir après son travail, ou le samedi quand il faisait beau, accompagné de Prince le petit chien. Il trouvait toujours quelque chose à faire. Il aimait voler bien sûr, mais surtout il participait à la vie du club. Chaque année lors de la fête du Gapulm c’était le roi de la grillade. Il participait à l’entretien des appareils, à l’entretien des pistes, il avait même pour cela acheté un tracteur équipé d’une tondeuse. À ce sujet, nous remercions chaleureusement Gisèle et sa famille de nous l’avoir laissé en cadeau. Sa volonté a sans doute été respectée.

Notre club a perdu un membre très impliqué dans son fonctionnement, mais il est resté dans nos murs, et il rayonnera encore longtemps. Je suis sûr que là-haut tu as retrouvé nos grands maîtres, ceux qui nous ont ouvert la route de l’air, Jean Mermoz, Didier Daurat, Roland Garros, et tous les autres. Avec eux tu pourras encore parler avion. Ils sont intarissables. Comme eux, tu volais à l’ancienne, une carte, la montre et le compas, et tu pouvais traverser la France.

Mais je sais aussi que tu aimais rire, faire la fête et tu n’aurais pas voulu que l’on soit triste. Alors je terminerais par la phrase d’Antoine de St-Exupéry, notre grand maître à tous : ‘’un pilote ne meurt jamais, il s’envole pour d’autres cieux’’.

On ne t’oublie pas".

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