VTT marathon : Axel Roudil-Cortinat, un champion de France... lozérien à Laissac

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  • Axel Roudil-Cortinat : "Arkéa-Samsic et Cofidis m'ont approché afin que je vienne passer des tests, mais je n'ai pas donné suite car je n'aime pas la mentalité du cyclisme sur route. On doit toujours obéir au directeur sportif et ce n'est pas forcément le meilleur qui gagne."
    Axel Roudil-Cortinat : "Arkéa-Samsic et Cofidis m'ont approché afin que je vienne passer des tests, mais je n'ai pas donné suite car je n'aime pas la mentalité du cyclisme sur route. On doit toujours obéir au directeur sportif et ce n'est pas forcément le meilleur qui gagne." DR
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Originaire de Badaroux, Axel Roudil-Cortinat compte bien jouer les premiers rôles, maillot tricolore sur le dos, au Roc laissagais dimanche.

"Il est champion de France alors que ce n'est même pas sa discipline de prédilection !" Lionel Roudil se marre au moment d'évoquer la venue de son fils Axel au Roc laissagais dimanche, avec non seulement le maillot bleu-blanc-rouge, mais aussi l'étiquette de "presque local" de l'étape. Sacré au niveau national le 17 juillet 2021 à Mégève, bouclant les 145 kilomètres du parcours, dont 7 200 mètres de dénivelé positif, en 9 h 29'40'', le Lozérien de 22 ans préfère pourtant le cross-country, discipline olympique, au marathon.

Sur le XCO, soit des tracés allant de 25 à 60 kilomètres, l'ancien licencié du vélo club mendois crée la sensation pour ses débuts chez les seniors : il a remporté les deux premières manches de la coupe d'Espagne, le 13 et le 27 mars. "Je vais essayer d'aller chercher les trois dernières, les 1er et 29 mai puis fin juin, annonce celui qui est originaire de Badaroux. En cross, plus on a de points au classement UCI (Union cycliste internationale), plus on a de chances de prendre le départ parmi les premières positions. J'espère donc en marquer le plus possible pour partir devant lors des étapes de coupe du monde."

Excepté la première, les 8, 9 et 10 avril au Brésil, et la huitième, du 5 au 7 août au Canada, Axel Roudil-Cortinat devrait prendre part aux sept autres. Son objectif ? "Une victoire est impossible au vu de mon classement (117e mondial). Terminer dans le top 30 serait déjà énorme. Sur les manches de coupe de France, je vais essayer de monter sur le podium quand les meilleurs seront sur des compétitions internationales."

Sa belle histoire avec le Roc

Concernant son rêve de participer aux Jeux olympiques, le natif de Mende fait aussi montre de prudence : "Seuls les deux ou trois Français les mieux classés peuvent y aller et je suis neuvième ou dixième. Sachant qu'avec les Suisses, on a les coureurs les plus rapides, c'est donc plus difficile de monter dans notre classement national."

Malgré tous ces rendez-vous, sans compter ses quelques courses sur route sous le maillot de Besançon (N1) et le temps consacré à son master de Staps à Font-Romeu, celui dont l'idole est un certain Mathieu van der Poel arrive encore à en garder sous la pédale pour le marathon. "Je suis très endurant et comme mon ancien manager Thomas Dietsch a été champion de France de la discipline, il m'a incité à essayer", explique le coureur du Team Giant. Son père rappelle : "Pour sa découverte du marathon, en 2019, il a loupé le titre hexagonal pour 14 secondes !" "Le Roc laissagais sera aussi mon premier cette saison, précise Axel Roudil-Cortinat. C'est une course qui a une saveur particulière, encore plus dimanche car je n'ai encore jamais fait le 95 km."

Le papa reprend : "Laissac, c'est une institution, près de la Lozère en plus... Surtout, ça a été l'un de ses tout premiers circuits, à sept ou huit ans. (sourire) Mais comme on n'avait pas fait la reconnaissance, il s'était raté dans le dernier virage, ce qui l'avait privé de la victoire." Le sociétaire de l'AC Bisontine n'a pas tardé à prendre sa revanche, s'imposant entre Causses et Palanges en benjamin, minime puis cadet.

Le rêve du professionnalisme

Cette fois, c'est dans la catégorie reine que le Badarousien espère l'emporter. "Mais ce sera compliqué car il y aura beaucoup d'étrangers et notamment le Colombien Leonardo Paez, champion du monde 2019 puis 2020, puis il fera très froid (des températures proches de zéro), ce qui sera particulièrement handicapant pour moi, souligne Axel Roudil-Cortinat. Après le Roc, je compte bien garder mon maillot bleu-blanc-rouge, en juin, et me classer dans le top 10, voire mieux, des Mondiaux, en septembre, sachant que j'avais terminé 19e l'année passée."

Au vu de son aisance dans cette discipline, pourquoi ne pas la privilégier, finalement ? "Une épreuve marathon, je mets une semaine à m'en remettre alors que les mecs de 35-40 ans peuvent remonter sur la selle au bout de deux jours. Il faut avoir roulé pas mal d'heures dans sa carrière."

Semi-professionnel en cross, "ARC" compte bien en accumuler toujours autant pour se donner les meilleures chances de pouvoir vivre de sa passion : "Mon salaire actuel me permet de survivre, mais si je veux passer pro, cette année et la prochaine seront décisives."

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