Basket-ball : le récit d'un long chemin pour Rodez

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  • "Si on monte, on veut garder une grande partie des joueurs", confie Matija Sagadin.
    "Si on monte, on veut garder une grande partie des joueurs", confie Matija Sagadin. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour

Avant le match de la montée contre Cugnaux ce samedi 2 avril à 20 heures, à Ginette-Mazel, les Ruthénois ont dû faire face à de nombreuses péripéties ces dernières années.

"On va jouer dans un chaudron. J'espère qu'on s'en souviendra toute notre vie." Comme tous les licenciés et bénévoles du club, l'entraîneur sang et or Matija Sagadin l'attend depuis longtemps. Une victoire lors de la réception de Cugnaux ce samedi, à 20 heures, et ce sera la montée en Nationale 3. Soit la dernière division connue par le coach slovène lorsqu'il était joueur sur le Piton. À l'issue d'une saison 2016-17 ponctuée par une liquidation judiciaire de l'ancienne institution locale du ballon orange, le Stade Rodez Aveyron basket.

Des cendres... à la naissance du RBA, qui a pris le départ de sa course à remonter le temps perdu en Régionale 2 quelques mois plus tard. Sans Matija Sagadin, parti terminer sa carrière à Agde puis en Allemagne "la mort dans l'âme", ni l'actuel capitaine sang et or Adam Williams, migrant à Toulouse puis Albi, mais avec Xavier Alric à la présidence. "J'étais à la fois bénévole et partenaire du Srab, rappelle le dirigeant. Comme ma fille jouait à Rodez, je voulais qu'elle puisse continuer à y jouer."

Une sacrée force mentale

Dès la première saison, le cinq rouergat, coaché par Vincent Da Silva, accède à la Prénationale, mais le tacticien file à Villefranche-de-Rouergue. Brahim Rostom est désigné pour assurer l'intérim durant l'exercice 2018-19. Un maintien dans la poche plus tard, "car on n'avait pas les moyens de monter", Matija Sagadin, avec Adam Williams dans ses bagages, fait son retour : "Dès que "Mat" a eu ses diplômes d'entraîneur !", souligne le président.

Programmés pour l'accession, les Ruthénois perdent encore deux années, cette fois à cause du Covid. Celui qui vit sa troisième saison sur le banc précise : "En plus, la première, on a gagné 15 rencontres, pour deux défaites, puis en 2020, on a remporté les trois. C'était vraiment frustrant." "Les gars sont toujours restés motivés, continuant à s'entraîner chez eux malgré les confinements, les couvre-feux..., apprécie Xavier Alric. Moi, il fallait que je tienne pour eux, le club et ma société, lancée pendant la pandémie."

Matija Sagadin reprend : "On a encore dû surmonter pas mal d'obstacles cette saison. On a perdu un match administrativement (pour avoir aligné un joueur n'ayant pas la licence adéquate le 27 novembre, à Colomiers) qui aurait pu nous coûter la montée. On a dû rejouer le derby à Albi (73-84) le 20 novembre alors qu'on l'avait déjà gagné. Enfin, on a connu trois succès étriqués : ce dernier, avant ceux à Cugnaux (83-87), qui était devant, le 5 mars puis à Toulouse (82-83) dimanche, après un retard de 17 points. Quand je prenais les temps morts, les joueurs étaient cuits, mais il y a une telle capacité à se dépasser mentalement dans cette équipe !"

"Un groupe de copains et d'amoureux du coin"

D'où vient-elle ? "Plus de la moitié du groupe est là depuis deux ans, j'ai joué avec Adam, Azzedine (Nouioua), resté malgré la liquidation, Valentin (Gélin), qui est revenu en 2020... Les nouveaux se sont aussi vite mis au diapason. Ici, tu ne peux pas signer juste pour faire ton match. C'est pour ça qu'on a pris non seulement de bons basketteurs, mais aussi de belles personnes. On partage de super moments tous ensemble en dehors et c'est cette ambiance qui a aussi fait la différence."

Celle attendue à Ginette-Mazel ce soir, l'Amphithéâtre étant déjà réservé, n'est pas mal non plus. "On espère 600 à 700 spectateurs, sourit Xavier Alric. On a invité de nombreux clubs, dont certains vont venir avec une cinquantaine de personnes, des tambours..." Adam Williams prévient : "Les Cugnalais ont un bel effectif. Ils voudront gâcher la fête." "Mais on est armé pour la victoire. Ce serait celle d'un groupe de copains et d'amoureux du coin !", conclut le Gallois marié à une... Aveyronnaise.

Le groupe : Daoui, Gélin, Williams (cap.), Tonin, Chumiatcher, Moncet, Guirao, Nouioua, Bensaada, Rigal, Pecovnik.
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