Football : Rodez reçoit Niort pour lancer son sprint final

Puisque les périodes de campagne présidentielle sont toujours propices à citer le général de Gaulle, autant ne pas se priver. En matière de football, on pourrait le paraphraser en affirmant qu’une fin de saison est un rendez-vous entre une équipe et son destin, et on ne serait pas loin de la vérité. Surtout en ce qui concerne le Rodez Aveyron football, au moment d’aborder la dernière ligne droite de la Ligue 2, dont l’épilogue interviendra dans six semaines.

"On est en danger"

L’enjeu pour le club du Piton au cours des huit rencontres restantes est de sauver sa tête, alors qu’il ne compte qu’un seul point d’avance sur la zone rouge avant la réception de Niort, samedi 2 avril à 19 heures. "Malgré une série déguelasse, on est toujours là. Mais on est en danger", reconnaît l’entraîneur, Laurent Peyrelade.

Ses joueurs doivent désormais écrire leur destin et choisir entre deux épilogues. Un nouveau maintien serait une performance immense à l’échelle du Raf, car une quatrième saison consécutive à ce niveau serait une première dans son histoire. Une issue plus funeste laisserait en revanche un profond sentiment de gâchis, de la part d’une équipe qui avait bouclé la phase aller à la huitième place, avant de baisser de régime depuis le début de l’année.

"Un groupe se révèle dans la difficulté, pas dans la facilité", rappelle le coach aveyronnais, pour insister sur le fait que son équipe a encore tout à prouver. Quoi qu’il en soit, le souvenir d’un automne séduisant, suivi d’une série chaotique, longue de treize matches sans victoire et toujours en cours, laisse planer des nuages sur l’horizon des sang et or.

"On doit être capable de faire bien mieux"

Ils ont beau toujours être du bon côté de la zone de relégation, les trop rares motifs de satisfaction ne suffisent pas à éclipser les manquements aperçus depuis le début de l’année. Avec trop d’erreurs défensives, une agressivité sur courant alternatif et une expression collective en berne, la troupe de Laurent Peyrelade balbutie ses fondamentaux. Sans parler des difficultés à faire le jeu et à convertir ses opportunités. "Dans l’utilisation du ballon, dans la projection vers l’avant, il faut qu’on soit bien meilleur que ce qu’on a fait ces derniers temps", convient l’entraîneur.

Et de manière générale, les Ruthénois seraient bien inspirés d’oublier leurs défauts et de se rapprochent de ce qu’ils ont fait de bien lors de la première partie de saison. En sont-ils encore capables ? La séduisante seconde période face à Guingamp (1-1), lors du précédent match à Paul-Lignon, peut laisser de l’optimisme. "On doit être capable de faire bien mieux, bien plus, de mettre beaucoup plus d’énergie, de rassembler nos pensées pour être compétitif sur ce match", insiste l’entraîneur du Raf.

Car en plus du résultat, son équipe est attendue, ce soir, pour donner le ton au moment d’aborder le sprint final. Est-ce que ses joueurs l’ont compris ? Ce serait bien. Et pas seulement pour la référence gaullienne…