L'Aveyron dans la campagne présidentielle : "Le maintien des services publics, c’est la survie de notre monde rural"
Les légitimes attentes des Aveyronnais sont-elles prises en compte dans les projets des candidats à la présidentielle? Qu'en est-il concernant les politiques en faveur de la ruralité? Sur ce thème, et en matière de services publics, Christiane Marfin,maire de Saint-Chély, confie son ressenti.
En 2019, à Souillac dans le Lot lors du "grand débat national" d’Emmanuel Macron face aux élus des territoires, Christiane Marfin avait fait sensation en demandant, micro en mains, "un moratoire pour quelques années concernant les fermetures de classes en zone rurale". "Depuis un certain temps, j’avais l’impression que notre mort était programmée. Voulez-vous une France avec tout le monde dans des grandes métropoles ?", avait également lancé l’édile.
Près de trois ans plus tard, à l’heure du choix pour la présidentielle, cette femme active n’a pas changé de cap. "Le maintien des services publics, c’est la survie de notre monde rural", appuie-t-elle. L’école bien entendu, mais pas seulement. "Tous les services", souffle-t-elle, consciente du vieillissement de la population dans le département ainsi que d’une "baisse de natalité de plus en plus forte". De cette campagne, qu’elle défend également dans l’association des maires ruraux de l’Aveyron, Christiane Marfin aurait aimé en entendre davantage parler lors de cette campagne. "Mais, j’ai l’impression qu’il n’y en a pas eu entre le Covid et la guerre en Ukraine… C’est dommage", confie celle qui, comme à son habitude, ne cache pas son allergie "aux extrêmes". Une conviction appuyée là encore par la réalité de son territoire et le quotidien de ses administrés. À commencer par les agriculteurs. "Imaginez si on sortait de l’Europe, comment ferait-on sans les aides de la Pac ?"
Adapter l'urbanisme
Au rayon des sujets du quotidien, Christiane Marfin n’oublie pas non plus de citer "l’adaptation de l’urbanisme", de surcroît depuis la dernière loi dite "climat et résilience". "On aimerait avoir davantage de latitude sur ce sujet", indique-t-elle, alors que la commune de Saint-Chély compte aujourd’hui 460 âmes et autant de résidents… secondaires.
Ces derniers jours, comme bon nombre de citoyens, l’élue suit attentivement le prix de l’énergie et les propositions des candidats à ce sujet ! Car "chez nous, la voiture est indispensable et il n’est pas rare de faire des dizaines de kilomètres pour se rendre à son travail", rappelle-t-elle.