Aveyron : encore 2 500 personnes en soutien aux Sam de Viviez

Abonnés
  • Ghislaine Gistau a une fois de plus expliqué la situation.
    Ghislaine Gistau a une fois de plus expliqué la situation. Centre Presse - José A. Torres
Publié le
Bernard-Hugues Saint-Paul

Ce mardi 5 avril s’est tenu le 15e rassemblement depuis 2020 pour soutenir la lutte des Sam. En dépit du jugement ordonnant l’arrêt de l’occupation de l’usine, salariés et manifestants ont réaffirmé que celle-ci continuera jusqu’à la garantie de préservation de l’outil industriel.

 

Valérie Michel-Moreaux, préfète de l’Aveyron l’affirme : « Nous sommes toujours en phase de dialogue avec les ex-salariés et tant que ce dialogue, qui est une priorité pour trouver des solutions, n’est pas rompu, il n’est pas question d’agir par la force. Le travail se poursuit depuis plusieurs semaines autour de deux priorités : le devenir des ex-salariés pour trouver une solution à chacun d’eux, et la préservation de l’outil de production, avec la mise en sécurité sous différents axes, pour laisser place au projet en cours que soutient, notamment, l’État », ajoute la préfète.
Un soulagement au moment où l’échéance fixée au 5 avril à 14 heures par le tribunal civil de Rodez arrivait à son terme pour que les ex-salariées de la fonderie Sam de Viviez cessent l’occupation des locaux engagée voilà 135 jours. Hier après-midi, près de 2 500 personnes (élus locaux et de l’Aveyron, voire de plus loin, syndicats et population) se sont rassemblées pour soutenir le combat des Sam.
Ghislaine Gistau a rappelé l’action de 282 ex-salariés qui ont décidé d’assigner devant le conseil des Prud’hommes de Rodez les mandataires liquidateurs, Jinjiang Sam et Renault. « Personne ne nous détournera de notre objectif : voir sur ce territoire, sur ce site, un projet industriel pour lequel nous luttons depuis 134 jours. Le juge a fait le choix d’appliquer la règle de droit. Il est dommage qu’il n’ait pas suivi le procureur de la République qui appuyait la plaidoirie de notre avocat pour tenir compte du contexte qui est la médiation engagée depuis des semaines sous l’égide de la préfète de l’Aveyron, et qu’il fallait permettre la poursuite de ce dialogue ».

« Obtenir des garanties »

Aussi, les ex-salariés se rendront à nouveau aux réunions en préfecture, la prochaine étant prévue le 12 avril, pour discuter d’un protocole de fin de crise. « On ne pourra tourner la page que si l’on obtient des garanties. Il est hors de question de suivre cette décision de justice tant que nous n’aurons pas la garantie de la part des liquidateurs, que l’outil de travail ne sera pas vendu tant que l’étude de reprise du site ne sera pas arrivée à son terme ». De même « la garantie que le site sera gardé, ce qui est une de nos propositions, mais que le gardiennage soit assuré que si on a la garantie que l’outil de travail ne sera pas vendu ».
Ghislaine Gistau indiquait par ailleurs que les soldes de tout compte des ex-salariés dressés par les liquidateurs sont pour la plupart faux ; et qu’elle-même, mais aussi David Gistau et Sébastien Lallier sont les seuls salariés protégés auxquels le solde de tout compte n’a pas été versé. « Une discrimination de plus qui figurera dans nos dossiers aux Prud’Hommes », indique Ghislaine Gistau. Elle annonçait par ailleurs la création de « L’Amicale des fondeurs de la Sam » permettant à la grande famille des Sam de rester en contact. Pour sa part, dans un long et vibrant discours très applaudi, David Gistau a martelé « Notre lutte est d’intérêt général ; nous sommes en état de légitime défense de nos emplois », en décrivant les 4 fonderies fermées en 2021, « alors que l’on a besoin d’une souveraineté industrielle ».
 

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Viviez

135500 €

Maison T3 avec plain-pied de vie. 2 terrasses très bien exposées. cuisine a[...]

Toutes les annonces immobilières de Viviez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?