Brice Marty (Saint-Igest), l’aéronautique en héritage

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  • Au sein d’une équipe de "vieux briscards", Brice Marty a trouvé dans l’aéronautique le terrain d’expression idéal.  BM Au sein d’une équipe de "vieux briscards", Brice Marty a trouvé dans l’aéronautique le terrain d’expression idéal.  BM
    Au sein d’une équipe de "vieux briscards", Brice Marty a trouvé dans l’aéronautique le terrain d’expression idéal. BM
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Aurélien Delbouis

À 25 ans à peine, il gère la maintenance d’aéronefs qui se monnayent plus de 10 millions d’euros. Après le Pays basque, le natif de Saint-Igest exerce à Marignane près d’Aix-en-Provence. Le début d’une nouvelle aventure pour ce passionné d’aéronautique.

De son propre aveu, le ciel a toujours été là. Dans un petit coin de sa tête. Bercé par les aventures d’un oncle en charge de la maintenance pour l’avionneur Airbus, lui qui se voyait pilote de ligne rêve depuis tout petit de destinations exotiques, d’aventures lointaines, de missions périlleuses.

Pas étonnant donc de le retrouver 15 années plus tard, ingénieur chez Philotech, PME européenne spécialisée dans les domaines de l’industrie aéronautique, la défense, l’électronique, l’informatique et des télécommunications…

À Marignane, le natif de Saint-Igest, petit village entre Causse et Ségala, assure la maintenance d’hélicoptères du monde entier. Son rôle précis : "l’organisation et l’ingénierie de maintenance." "Pour faire simple, je manage tout ce qui est optimisation des opérations de maintenance, d’un point de vue technique et temporel." En gros, comment être le plus efficace en optimisant au maximum le temps alloué et les ressources utilisées.

Un rôle sur mesure pour l’ingénieur passé par l’École supérieure des technologies industrielles avancées de Bidart – diplômé en France et au Royaume-Uni – qui a fait ses gammes chez Safran Helicopter Engines. Plus précisément à Tarnos, chez le leader mondial des moteurs d’hélicoptère (1 500 salariés, 2 500 clients et 21 000 moteurs en service dans le monde).

Après trois années passées au Pays basque – durant lesquelles il aura eu le temps de se frotter à la houle du coin – on retrouve le jeune homme à Marignane, à bichonner les aéronefs d’Airbus Helicopters, premier fabricant d’hélicoptères civils au monde mais aussi l’un des principaux constructeurs d’hélicoptères militaires.

"Le sel du métier"

C’est d’ailleurs sur un des modèles militaires – le H160 – le dernier sorti de la chaîne de production européenne qu’il œuvre en priorité. Des bijoux de technologie facturés une dizaine de millions d’euros. "Nous intervenons aussi pour d’autres clients. Au Japon, pour une société de leasing dédiée à l’audiovisuel qui filme tous les événements sportifs. Aux États-Unis aussi, pour le compte d’une société de transports offshore qui amène des salariés sur les plateformes pétrolières."

Des clients variés pour une exigence qui ne souffre d’aucune approximation. "C’est ce qui fait le sel du métier, temporise l’ingénieur, heureux de pouvoir approcher de tels engins. Les gens qui ont eu la chance de monter dans un hélicoptère ne sont pas si nombreux sur terre. Il y a quelque chose d’un peu exclusif, un certain prestige à travailler sur ce genre de machine. Et je prends toujours énormément de plaisir à travailler sous les hangars de piste, à deux pas du tarmac. On a vu pire comme bureau non ?"

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