Pollution : quelle est la part des émissions de Rodez agglomération en Occitanie ?

Une convention a été signée ce mardi 5 avril 2022 entre Rodez agglomération et l'agence de la qualité de l'air Atmo, avant d'inaugurer la station aveyronnaise chargée de veiller sur la situation dans le département.

Depuis lundi, cette structure est capable de suivre les quantités d'azote, de particules en suspension et d'ozone qui sont émises en Aveyron, mais elle servira aussi à cartographier la qualité de l'air à compter de l'année prochaine.

Rodez agglomération : le bon élève de la qualité de l'air

Dans un premier bilan présenté ce mardi, Atmo a bien souligné que l'Aveyron faisait partie des bons élèves de l'Occitanie en termes de qualité de l'air. La part de pollution de Rodez agglomération ne représentait que 1 % des émissions de la région en 2018.

De plus, alors que Rodez agglomération "concentre 20 % de la population aveyronnaise", elle ne représente que "9 à 11 % des émissions en Aveyron", ce que ne manque pas de féliciter Dominique Tilak, directrice générale d'Atmo Occitanie.

L'agglomération semble même en avance sur les toutes nouvelles recommandations de santé communiquées par l'Organisation mondiale de la santé, qui datent de 2021. Ces "valeurs guides" fixent un nouveau seuil à ne pas dépasser pour ne pas entraîner de risques sur la santé, une limite à laquelle échappent Rodez et ses alentours contrairement aux grandes villes du Tarn et de la Haute-Garonne.

Atmo signale alors qu'aucune personne n'était exposée à la pollution chronique aux PM10 (particules inférieures à 10 mm) et aux oxydes d'azote en 2019. Environ 200 personnes pouvaient être légèrement atteintes par une pollution chronique aux PM2,5 (particules fines inférieures à 2,5 mm) en 2019, contre plus de 6 000 personnes en 2015, ce qui montre une baisse des émissions aveyronnaises ces dernières années.

"On a pris la bonne direction depuis une dizaine d'années"

"Les efforts ne doivent surtout pas être relâchés" pour Agnès Langevine, présidente d'Atmo Occitanie. "Avec le réchauffement climatique, on note une augmentation de 1,5°C à l'échelle planétaire. Mais l'Occitanie est une des régions les plus touchées en France, avec une évolution de +1,8°C, et peut-être de +2,3°C dans les 20 prochaines années".

Mais la France est encore au-dessus de la trajectoire de diminution d'émissions, et tout le monde doit faire sa part. Pour le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, le territoire "a pris la bonne direction depuis une dizaine d'années". Il prend en exemple les bus au gaz, la gratuité des transports qui "pourrait être effective en 2023 ou 2024", ainsi que la question de l'énergie avec "la construction de 500 nouveaux logements sociaux aux normes des réglementations thermiques".