Ukrainiens à Rodez : l'intégration passe aussi par l'apprentissage du français

  • Les cours servent aussi de cohésion à ce groupe qui ne se connaissait pas, avant d'arriver à Rodez.
    Les cours servent aussi de cohésion à ce groupe qui ne se connaissait pas, avant d'arriver à Rodez. Salima Ouirni - Centre Presse
  • Les cours servent aussi de cohésion à ce groupe qui ne se connaissait pas, avant d'arriver à Rodez.
    Les cours servent aussi de cohésion à ce groupe qui ne se connaissait pas, avant d'arriver à Rodez.
  • Les cours servent aussi de cohésion à ce groupe qui ne se connaissait pas, avant d'arriver à Rodez.
    Les cours servent aussi de cohésion à ce groupe qui ne se connaissait pas, avant d'arriver à Rodez.
Publié le , mis à jour

Une quarantaine d'Ukrainiens arrivés, il y a peu à Rodez, apprennent le français tous les mardis et jeudis, avec des professeurs de collège, déjà expérimentés, en la matière. 

Il y a les pressés et les retardataires, mais à 17h30, ils sont tous là. Entre 30 et 40 Ukrainiens se donnent rendez-vous tous les mardis et  jeudis, dans une salle de Rodez Agglomération, rue Aristide-Briand, pour prendre des cours de français. Le plus jeune a 5 ans. Il y a aussi des adultes, surtout des mamans, un seul homme et beaucoup d'enfants, enthousiastes à l'idée d'apprendre la langue de leur hôte. Une équipe, composée de sept professeurs, assure bénévolement ces cours, depuis l'arrivée de ces rescapés, reçus au début au Dojo. 

Comme des écoliers, ils arrivent le soir,  avec leur trousse, leurs cahiers et stylos. Autour de la table, la ruche commence à bourdonner, à prononcer des sons et des diphtongues. "On leur fait répéter les sons. Certains sont très compliqués comme le "U", qu'on ne retrouve pas dans la langue ukrainienne", explique l'une des professeurs. Comme pour toutes les langues, on commence par les bases. "Je m'appelle Sophie", lance une adorable blondinette, avec hésitation. Elle dit ne pas parler l'anglais non plus, ou tellement peu. Pour autant, les enfants apprennent vite, très vite. En tous les cas "plus vite que les parents. Du coup, ils nous aident à la traduction. On a besoin de tout le monde", assure une autre professeur. Une des mères brandit justement un smartphone pour demander quelque chose à l'enseignante. "Je veux des feutres", écrit-elle via le téléphone, où Google a assuré la traduction. 

Par la force du destin

Les professeurs font aussi appel à des Ukrainiens aveyronnais, qui sont là depuis quelques dizaines d'années, déjà. C'est le cas d'Inna, une femme tonitruante, qui arrive avec un large sourire et un fort accent. "C'est l'accent aveyronnais", dit-elle  dans un éclat de rire. La Primauboise, mariée avec un artisan, a la nationalité française, aujourd'hui. Elle est là en tant que bénévole pour donner un coup de main, aux professeurs. Il y a aussi Alena, qui parle parfaitement le français, à peine mâtiné de l'accent slave. Elle a embarqué sa fille, Karina 18 ans, trilingue (russe et ukrainien), qui passe de table en table pour s'enquérir des difficultés des uns et des autres. 

L'ambiance est à la fois studieuse et chaleureuse. On s'aide, on corrige son voisin, sa voisine, tandis que deux enfants jouent avec deux petits chiens, qui tiennent dans un sac. "C'est une fille. C'est une fille. Amis", indique Sophie qui nous donne des indications sur le sexe de ces animaux de compagnie. 

Dans le groupe, tout le monde ne se connaît pas, mais tout le monde apprend à se connaître. "Certains se sont connus dans les bus, avant d'arriver ici. D'autres ont fait connaissance à Rodez. Ils ne sont pas tous de la même ville", souligne Alena. Finalement, les cours de français servent aussi à la cohésion de ce groupe, qui formera une communauté, dans cette ville aveyronnaise où il  s'est retrouvé là  par la force du destin. 

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