Emploi : quels métiers vont recruter le plus en 2022 ?

  • Les métiers de l'arboriculture ou viticulture offrent de nombreux emplois.
    Les métiers de l'arboriculture ou viticulture offrent de nombreux emplois. Repro CPA
Publié le
Centre Presse Aveyron

Avec plus de 3 millions de projets de recrutement, les intentions d’embauche des entreprises progressent de 12 % par rapport à 2021, d’après l’enquête annuelle de Pôle emploi sur les besoins de main-d’œuvre, publiée mardi 5 avril.
 

Allons-nous vers une année de tous les records pour l’emploi ? Après deux ans de crise sanitaire, la reprise économique amorcée en 2021 devrait se prolonger en 2022 avec une forte augmentation des recrutements, d’après la dernière enquête annuelle Besoins en main-d’œuvre*  des entreprises de Pôle emploi et du Crédoc publiée mardi 5 avril. Réalisée entre octobre et décembre 2021 auprès de 420 000 établissements, elle anticipe un volume inédit des intentions d’embauche : 3,046 millions de projets pour 2022, soit 323 000 de plus qu’en 2021 (+ 12 %).

« Cette évolution s’explique par une hausse sensible de la proportion d’établissements prévoyant de recruter (32,8 % en 2022, contre 26,5 % en 2021), alors que le nombre moyen de projets par établissement recruteur diminue de 4,29 en 2021 à 3,94 en 2022 », explique Pôle emploi. Cette dynamique est portée par les établissements de moins de 50 salariés qui concentrent près de 7 projets d’embauche sur 10.

Autre bonne nouvelle : 71 % des intentions d’embauche concernent des emplois dits durables: 54,3 % seraient des CDI (+ 11,5 points par rapport à 2021) et 16,5 % des CDD de plus de six mois (- 5 points par rapport à 2021).

Services aux particuliers, construction et industrie, les secteurs les plus dynamiques

Si les intentions de recrutement sont en forte hausse dans la plupart des secteurs, ce sont les services aux particuliers qui représentent le premier recruteur avec 37,6 % de l’ensemble des intentions d’embauche, soit 1,14 million de projets. « Au sein de ce secteur, l’hébergement et la restauration, dont l’activité avait été particulièrement affectée par la crise sanitaire, déclare des intentions d’embauche en augmentation de 23 % par rapport à 2021 », précise l’étude. Le secteur de la construction affiche aussi une forte progression des intentions d’embauche (+21,8 %) ainsi que l’industrie (+23,8 %) et le commerce (+16,1 %). En revanche, le nombre de projets diminue de 6,8 % dans l’agriculture.

Les 15 métiers les plus recherchés en 2022

Viticulteurs, arboriculteurs salariés, cueilleurs (129 700)
Serveurs de cafés, de restaurants (116 000)
Agents d'entretien de locaux (111 900)
Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine (103 000)
Agriculteurs salariés (88 100)
Aides-soignants (87 000)
Aide à domicile et aides ménagères (84 700)
Professionnels de l'animation socioculturelle (81 500)
Ouvriers non qualifiés de l'emballage et manutentionnaires (79 900)
Employés de libre-service en supermarché (69 100)
Cuisiniers (63 500)
Artistes (61 200)
Employés de l’hôtellerie (51 700)
Infirmiers (46 400)
Conducteurs routiers (44 600)

Où se concentrent les postes à pourvoir ?

Les besoins en main-d’œuvre augmentent dans toutes les régions, excepté en Guyane et à Mayotte. En métropole, les plus fortes hausses concernent la Bretagne (+17,1 %), la région Grand Est (+16,8 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (+13,6 %). Les régions Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes restent celles qui recrutent le plus (avec respectivement 532 982 et 362 670 projets).

Les métiers qui peinent à recruter

La forte hausse des intentions d’embauche s’accompagne d’une augmentation inédite des difficultés de recrutement anticipées : celles-ci concernent 57,9 % des projets en 2022, contre 44,9 % en 2021. Les métiers qui peinent le plus à recruter sont les couvreurs, les plombiers et chauffagistes, les menuisiers, les carrossiers automobiles, les mécaniciens, les aides à domicile et aides ménagères ou encore les professions de la santé (pharmaciens, infirmiers, techniciens médicaux et préparateurs, médecins). « En cinq ans, le taux de difficulté s’est particulièrement accentué sur les métiers d’infirmiers, cadres infirmiers et puéricultrices (+ 53 % entre 2017 et 2022), d’éducateurs spécialisés (+ 41 %) et de conducteurs de transport en commun sur route (+ 39 %) », souligne l’enquête.

Les principales difficultés de recrutement anticipées par les employeurs sont le manque de candidatures (86 %) et le profil inadéquat des candidats (71 %). Viennent ensuite les conditions de travail (33 %), le déficit d’image de l’entreprise et du métier (23 %), le manque de moyens financiers (17 %), l’accès au lieu de travail (15 %) et enfin les procédures internes de recrutement (12 %).

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?