Viviez : François Ruffin à l’écoute des anciens salariés de l’usine Sam

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  • Après avoir longuement dialogué avec les ex-salariés et les responsables syndicaux de la Sam, François Ruffin, député LFI de la Somme, a partagé un plateau-repas avec eux à l’intérieur de l’usine.
    Après avoir longuement dialogué avec les ex-salariés et les responsables syndicaux de la Sam, François Ruffin, député LFI de la Somme, a partagé un plateau-repas avec eux à l’intérieur de l’usine. MCB
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Marie-Christine Bessou

Le député de La France Insoumise de la Somme a longuement rencontré jeudi 7 avril les ex-salariés et les responsables syndicaux de la Sam, à Viviez, avant de partager leur repas dans l’usine.

Le député de La France Insmise de la Somme, François Ruffin, est arrivé jeudi 7 avril, à la mi-journée, à l’usine Sam de Viviez. Accueilli par le maire d’Aubin, Laurent Alexandre, et son adjoint Michel Baert, ainsi que par Guilhem Serieys, de LFI Aveyron, François Ruffin a ensuite rapidement pénétré dans les murs de la fonderie afin d’échanger avec les ex-salariés qui occupent toujours les lieux depuis 136 jours malgré la récente injonction du tribunal ordonnant leur départ.

Calepin et crayon en main en journaliste qu’il est, François Ruffin a posé de nombreuses questions aux anciens salariés ainsi qu’aux responsables syndicaux, Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier, qui lui ont refait l’historique de l’entreprise et exposé ses choix stratégiques. "Il faut que je comprenne. J’aime bien connaître les chiffres et la structure", a précisé le député.

"Toujours besoin d’aluminium"

"Les Chinois de Jinjiang n’ont rien respecté et nous ont menés droit à la catastrophe, a lancé Ghislaine Gistau, avant d’ajouter que l’état n’a rien fait et laissé seul Renault à la manœuvre". Et de reprendre avec fougue : "Sauver la Sam, ce n’est pas délocaliser son chiffre d’affaires !"

"Entendre le ministre de l’économie Bruno Le Maire déclarer que l’état ne peut pas intervenir est inconcevable" a repris François Ruffin. "La cause n’est pas dans le changement technique car on a toujours besoin d’aluminium. La voiture électrique de demain, c’est de l’aluminium", martèle l’élu.

"Favorable au modèle Roosevelt"

"Si La France Insoumise était au pouvoir, je construirais une filière de la voiture électrique afin de sécuriser toutes les étapes pour ne pas que ça parte à l’étranger et maîtriser justement la totalité de la filière. Je suis favorable au modèle Roosevelt de 1942. En deux ans, le président des États-Unis s’est arrangé pour avoir du matériel avec toute la main-d’œuvre et le savoir-faire disponible. On devrait être une économie de guerre climatique, canaliser les énergies du pays vers un seul objectif : transformer l’automobile de demain ! L’intelligence se perd, les bras se perdent. Je pense aux salariés de la Sam et à la planète qu’on veut demain. On veut à la fois moins de voitures mais de meilleures voitures et ça passe par de l’électrique". Et François Ruffin d’illustrer ses propos par l’exemple de la Dacia spring, une des dernières nées de Renault, " produite en Chine alors qu’on subventionne l’achat de voitures électriques et donc l’industrie chinoise… Mais je ne suis pas surpris, En Picardie, j’ai tout vu partir, je connais bien cette histoire de délocalisation…"

Pas de tournage prévu sur le sujet par le réalisateur mais, après avoir poursuivi le dialogue autour d’un plateau-repas avec les ex-salariés de la Sam, François Ruffin a repris la route, direction Aurillac, pour un meeting électoral à trois jours du premier tour des présidentielles.

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