Rodez. Aveyron : des avancées mais la maladie d'Alzheimer demeure taboue

Le logo de la maladie d’Alzheimer représentant une boussole avec la lettre A pour Alzheimer, aidant et ami sur son cœur, Jean-Paul Delon, président de l’association départementale de France Alzheimer, a tenu, hier, l’assemblée générale dans le Foyer des jeunes travailleurs d’Onet-le-Château. Un lieu pour le moins anachronique au regard de l’association mais témoignant de la vitalité de celle-ci. En ce sens, il a été mis en avant la formation d’un groupe de bénévoles à Millau. "Cela témoigne de la dynamique de l’association dans un vaste département avec la difficulté de trouver des bénévoles comme pour toutes les associations", a souligné Jean-Paul Delon, président et membre du groupe de bénévoles à Villefranche-de-Rouergue.

Séjour vacances familles

Autre motif de satisfaction, il s’agit même de la nouveauté de l’année, un séjour vacances familles a été organisé pour les couples réunissant un malade et un aidant. Ces derniers ont pu profiter de quelques jours de répit à Nant, dans le sud de l’Aveyron. Cette opération sera reconduite à l’automne. "Notre spécificité est de former des aidants depuis trente ans. On ne peut que se féliciter quand d’autres associations proposent ce dispositif", a déclaré Jean-Paul Delon, rappelant l’importance du rôle de l’aidant et de son besoin également de répit alors que "la loi Grand âge et Autonomie a été ajournée et absente des débats de l’élection présidentielle".

Pourtant, la maladie d’Alzheimer concerne un Français sur deux. "C’est un problème de santé publique", a rappelé le président de l’association. En l’absence de médicaments, ce dernier a insisté sur le dépistage avec des consultations mémoire proposées tout simplement en contactant son médecin traitant. L’éducation thérapeutique où "le malade est acteur de sa maladie" permet également de prendre conscience et de retarder l’échéance par la continuité de l’apprentissage. Reste que la maladie demeure "taboue" concède Jean-Paul Delon. Sur ce point, le film "The Father" a valu bien mieux que toutes les campagnes publicitaires. Comme disait Herriot : "La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié."