Présidentielle 2022 : les réactions des élus aveyronnais aux résultats du premier tour
Les élus de l'Aveyron ont pris la parole après l'annonce des résultats du premier tour.
A l'issu du premier tour, Emmanuel Macron (LREM) arrive largement en tête avec 28,6 % des voix d'après les résultats provisoires. Il sera opposé à Marine Le Pen (RN) au second tour, qui se disputera dimanche 24 avril 2022.
Depuis l'Aveyron, l'un des départements de France avait le taux de participation le plus haut, les élus réagissent aux résultats du premier tour.
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Emmanuelle Gazel, maire de Millau
"Ce soir, j’ai le sentiment d’une société fracturée avec beaucoup de personnes qui sont dans un sentiment d’injustice et de déclassement. Le vote extrémiste en témoigne. Au niveau national, je voterai pour Macron, mais ce n’est pas un chèque en blanc. Il faut exiger des engagements de sa part pour qu’il arrête d’être tendre avec les forts et dur avec les faibles. Je suis très inquiète et il faut qu’on arrive à se mobiliser. Si on cumule les votes contestataires, ils sont très haut".
Guilhem Serieys (LFI), conseiller régional
"Je suis fier de cette nouvelle dynamique, apportée notamment par les jeunes, pour répondre à l'urgence sociale grâce à Jean-Luc Mélenchon. En revanche, la mauvaise nouvelle, c'est la présence de l'extrême droite au deuxième tour. La situation est inquiétante ! Il n'y aura pas le débat de société dont le pays a besoin".
Carole Delga (PS), présidente de la Région Occitanie
"Le vote de ce 1er tour témoigne d'une France divisée, aux multiples fractures, avec une extrême droite plus forte que jamais, qui rassemble près d'un électeur sur trois, et une abstention toujours inquiétante, notamment chez les plus jeunes. Le 24 avril, le choix est clair : la République ou l'extrême droite. Il faut voter avec le coeur et non avec ses peurs. En votant pour Emmanuel Macron. Durant cinq ans, je me suis opposée à sa politique. Mais, quand la République est en danger, aucune faiblesse n'est admise".
Arnaud Viala (LR), président du Département de l'Aveyron
"Mon premier constat est que notre famille politique doit être capable de se pencher dans une autocritique dès ce soir (NDLR : hier soir). J’ai compris, depuis un moment, que ce serait très difficile. Finalement, on peut parler carrément d’une immense difficulté. Mais, il n’est pas question de l’imputer à d’autres : on n’a pas su tirer les leçons des échecs précédents et imprimer des messages audibles aux électeurs. On doit absolument se remettre en question. La droite et le centre a tout à réinventer, avec abnégation et en gommant tous ces égos qui nous ont joué de très mauvais tours. Je veux être un acteur de cette reconstruction car je ne souhaite pas renoncer à faire vivre des valeurs. Pour le 2e tour du 24 avril, bien sûr que j’appelle à voter pour Emmanuel Macron car Marine Le Pen a déjà été infiniment trop loin... L’impact sur l’Aveyron ? Les électeurs font une distinction très claire entre leurs représentants locaux et les choix au niveau national".
Stéphane Mazars (LREM), député Aveyron
"Je vais bien et je suis surtout très satisfait car Emmanuel Macron frôle les 30 %. Pourtant, en cinq ans, il n’a pas été épargné : gilets jaunes, mouvements sociaux, crise sanitaire, guerre en Ukraine... La grande satisfaction est que ce n’est pas le saut dans l’inconnu. Les Français connaissaient sa ligne, son engagement et ses défauts. Ce résultat est synonyme de belle légitimité et un meilleur sort encore qu’en 2017 au premier tour! Les électeurs ont ainsi voté en connaissance de cause, avec un crédit à la personnalité, tant au niveau du bilan que des perspectives pour les cinq prochaines années. On peut parler de bel élan mais il faut transformer l’essai le 24 avril car rien n’est acquis. En Aveyron, les militants de La République en marche étaient sur le terrain, ont mouillé la chemise, tandis qu’une autre famille politique forte n’a pas fait la campagne..."
Anne Blanc (LREM), député de l'Aveyron
"Même si rien n’est fini, même si rien n’est gagné, je suis plutôt rassurée. Je craignais un écart moins important entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il est finalement significatif. Mon constat est qu’il y a un trio et, après, plus rien n’existe... C’est sidérant ! La plus grosse surprise est le résultat de Valérie Pécresse. On peut parler de cataclysme politique. En 2017, il y a eu une réorganisation. Là, c’est le tsunami final avec une recomposition inévitable. Il faut tirer les leçons".
Bernard Cavalerie (PS), conseiller départemental
"L’abstention est trop élevée... Le constat est que les électeurs sont désespérés car les partis politiques sont désespérants ! Il faut faire barrage à l’extrême droite dans deux semaines car Marine LePen est une menace. On doit désormais travailler au rassemblement de la gauche, tant dans le fond que dans la forme, pour les législatives du mois de juin".
Nadine Bosc (EELV), comité de soutien à Yannick Jadot
"Je suis déçue car nous n’avons pas réussi à faire entendre l’urgence écologique et sociale. Mais aussi par le score de l’extrême droite. Le 24 avril, je voterai pour Emmanuel Macron mais ce n’est pas un vote d’adhésion. C’est juste pour faire barrage à l’extrême droite car elle est plus dangereuse que lui. Pour les législatives, la gauche doit faire alliance pour peser et pour construire".
Bruno Leleu (RN), conseiller régional
"Au niveau local, je suis satisfait du résultat de Marine Le Pen. C’est encourageant au niveau de l’ensemble du Bassin. Beaucoup de communes (Viviez, Bouillac, Boisse-Penchot) l’ont placée en première position, avec des progressions de plus de 3 ou 4% par rapport à 2017. Nous sommes un parti qui compte, c’est de bon augure pour le deuxième tour".
Laurent Bourrillon (Reconquête!), comité de soutien à Eric Zemmour
"C’est la France qui a perdu ! Je suis sonné car on ne pensait pas qu’éric Zemmour serait aussi bas. Le vote utile a fonctionné, alors qu’on espérait un vote vital. On va se remobiliser sur les législatives où on sera présents sur les trois circonscriptions".
Pascal Mazet (PC), conseiller régional
"A Decazeville, on constate une forte progression de l’extrême droite. J’appelle à un sursaut électoral pour les gens de notre territoire. Il me semble qu’il n’y a pas eu d’effet Sam du côté de la gauche ou de l’extrême gauche. Je dirai même le contraire : Jean-Luc Mélenchon ne fait pas mieux qu’en 2017. Personnellement, le dimanche 24 avril, je ne voterai ni pour Macron, ni pour Le Pen".
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