Aveyron : Mont Lait va être distribué dans les 1 300 Aldi de France

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  • Mont Lait va livrer 550 000 litres à Aldi.
    Mont Lait va livrer 550 000 litres à Aldi. Repro CPA
Publié le , mis à jour

La marque de lait aveyronnaise, qui assure aux éleveurs une juste rémunération de leur travail, va être distribuée dans tous les magasins de l’enseigne la semaine prochaine.

Il y a quelques semaines, au Salon de l’agriculture, Dominique Barrau, président de L’Association des producteurs de lait de montagne (APLM), qui commercialise la marque aveyronnaise Mont Lait, laissait entendre qu’elle pourrait bientôt être distribuée nationalement dans une grande enseigne. Ce sera bien le cas.

Mont Lait s’est mis d’accord avec Aldi pour une opération, dans les 1 330 magasins de France (dont quatre en Aveyron, à La Primaube, Saint-Affrique, Villefranche-de-Rouergue et Decazeville), la semaine prochaine. Une très belle opération pour la marque, née il y a désormais douze ans et qui regroupe aujourd’hui une bonne centaine de fermes en Aveyron, et environ 300 de plus dans les départements du Massif central qui partagent les mêmes spécificités géographiques (Aveyron, Cantal, Haute-Loire, Corrèze, Lozère, Creuse et Puy-de-Dôme). "C’est l’aboutissement de discussions qui durent depuis plus de six mois, se satisfait Dominique Barrau. Cela représente 550 000 litres de lait. C’est une belle opération. On est très contents de faire cette première vente à cette enseigne. C’est aussi une reconnaissance pour Mont Lait. On est conscients que c’est une vente, mais que c’est aussi un test."

Car l’objectif, passé la semaine prochaine, va bien être de s’installer durablement chez Aldi, qui va permettre à la marque de lait de montagne, plus tout à fait petite, de poursuivre son développement. Les 550 000 litres de lait, qui vont être livrés dans les prochains jours, représentent environ 5 % de la production annuelle de Mont Lait. "Pour nous, c’est une très belle opération en volume, mais surtout une belle opportunité en matière de test sur un marché. Il ne faut pas se mentir, le consommateur du grand marché parisien n’est pas le même que celui d’Aldi. On ouvre une nouvelle cible. C’est une tendance forte pour nous. On parle désormais à tout le monde et à tous les opérateurs."

De nouveaux marchés pour contrer le ralentissement de la croissance

Pour Mont Lait, l’étape suivante sera de s’installer durablement dans l’enseigne. Son président et ses éleveurs ont bien conscience que ce ne sera pas facile. Mais ils sont déterminés. "C’est la première fois qu’on va être distribués dans la France entière, note Dominique Barrau. Très concrètement, aujourd’hui on a quelques plateformes sur la région parisienne, mais on n’a jamais été vendus en Bretagne, jamais livré dans le Nord Pas de Calais… On n’est jamais allés plus haut que la Région Grand Est. Un peu dans les Pays de la Loire, mais globalement, il y a une transversale qui relie Strasbourg à La Rochelle au-dessus de laquelle on n’a pas vraiment pu s’implanter. L’objectif premier va être, par l’opération de la semaine prochaine, de prouver l’intérêt du consommateur et de consolider des livraisons sur une majorité des plateformes. Il ne faut pas rêver non plus, on ne s’attend pas à ce que demain, Aldi nous donne accès durablement à toutes les plateformes, mais on veut les conquérir petit à petit. Je pense que la montagne parle à toutes les régions de France et à tous les consommateurs."

Le défi est important pour Mont Lait, qui fait face à un fort ralentissement de sa croissance. Après plusieurs années d’une progression de 20 %, elle a, en 2021, marqué le pas (+1,5 %). Un ralentissement notamment dû au recul du lait de vache qui plaît moins aux consommateurs. Alors pour continuer à proposer à ses éleveurs une juste rémunération, la marque doit désormais toucher de nouveaux marchés. Avec Aldi, elle démarre parfaitement cette nouvelle stratégie.

"Très respectueuse de notre fonctionnement"

Si Mont Lait a obtenu une commande importante de la part d’Aldi, ce n’est pas pour autant que l’Association des producteurs de lait de montagne a renoncé à ses valeurs, et notamment à la juste rémunération du lait, qu’elle garantie aux éleveurs. "La discussion a été très respectueuse de notre fonctionnement, confirme Dominique Barrau. Le lait leur a été vendu au même prix que pour nos autres distributeurs."

Les producteurs toucheront donc bien un prix plus élevé que ce qu’il touche pour le lait vendu aux autres transformateurs (comme Lactalis ou Sodial). Un tarif qui garantit une plus juste rémunération à des éleveurs qui se battent, depuis des années, pour que leur travail soit rémunéré à sa juste valeur. "La négociation du prix n’a même pas été demandée par l’enseigne, se satisfait le président. Il y a eu des explications, des discussions et des échanges, mais ils ont été très respectueux de notre démarche."
Pour le lait vendu à Mont Lait, les producteurs touchent entre 37 et 38 centimes par litre, quand les autres transformateurs paient entre 32 et 33 centimes.

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Les commentaires (1)
Patlot Il y a 2 années Le 13/04/2022 à 08:45

La juste rémunération c'est nous qui la payons. Pas lidl