Basket-ball : l'Élan Aveyron relégué en Prénationale à cause du forfait général de Pau !
Maintenu sportivement à l'issue de la dernière journée de Nationale 3 féminine et sa victoire à Laloubère (37-61), l'Élan Aveyron a été relégué administrativement en Prénationale à cause du forfait général de Pau. Le club a fait une demande de repêchage.
"À la suite du mail de la commission fédérale 5 x 5 de la fédération française de basket-ball annonçant à tous les clubs de la poule C le forfait général de l'Élan Béarnais Pau Lacq Orthez, nous apprenons avec stupeur et effroi que notre équipe N3F, engagée en poule C, passe en 9e position et devient de ce fait potentiellement relégable (les équipes classées de cette place à la 12e descendent)." C'est de cette manière que commence la demande de repêchage envoyée cette semaine à la FFBB par l'Élan Aveyron, qui se retrouve administrativement en Prénationale.
Une nouvelle terrible pour les Aveyronnaises, d'autant qu'elles s'étaient maintenues sur le parquet dimanche, en s'imposant à Laloubère (37-61). Mais ce forfait général des Béarnaises (plus aucun point récolté contre ces dernières ne compte) entraîne un jeu de chaises musicales dont la CTC est la seule perdante. Car elle perd ainsi ses quatre unités engrangées contre les Paloises... qui avaient battu deux fois Dax, maintenu grâce à ce revirement. "Nous avons désormais le même nombre de points que les Dacquoises (8es, 28 points), la différence particulière est égale (match aller : 70-69 pour l’Élan Aveyron, match retour : 45-44 pour Dax). Nous sommes donc départagés à la différence générale (-68 pour les Dacquoises, -99 pour l'EAB)", explique Xavier Alric, président de Rodez, club porteur de la N3F.
Avant de contester le manque "d'équité sportive de la décision" : "Nous estimons que cette règle a du sens quand il reste des matches à jouer. Or, là toutes les équipes de la poule ont disputé 22 rencontres à l'exception de Tournefeuille, déjà maintenu avant cette dernière journée. Selon nous, il s'agit d'un vide juridique qui pourrait donner lieu à des arrangements malsains entre clubs pour arriver à leurs fins."
"Humainement, nous ne trouvons pas cela acceptable"
"Si avant le match (à Laloubère), nous avions su que nous étions susceptibles d'être assujettis au point-average général, nous aurions joué cette dernière rencontre de manière totalement différente, ajoute le dirigeant. Nous sommes à + 27 à la 25e minute. Notre coach (Nicolas Flottes) a donc pris la décision de gérer la fin en offrant du temps de jeu aux joueuses qui en avaient eu peu depuis le début de la saison."
Xavier Alric conclut : "La jurisprudence et les intervalles que cette décision pourrait créer au sein des règlements fédéraux est importante. Des clubs pourraient être tentés de faire de même sur les dernières journées des prochains exercices dans le but d'aider des clubs « amis » à monter ou se maintenir. C'est un acte administratif, en l'occurrence un forfait, qui décide d'un maintien. Humainement, nous ne trouvons pas cela acceptable. Nous avons fait 6 300 kilomètres cette saison (l'équipe la plus excentrée et qui a le plus voyagé), certaines de nos joueuses ont eu des blessures graves (deux ruptures des ligaments croisés), nous nous sommes entraînés trois fois par semaine depuis le 15 août et nous devons annoncer à nos joueuses que nous n'allons pas nous maintenir à cause d'un forfait d'une équipe qui n'avait pas envie de se déplacer à la dernière journée ?"
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