Rodez. Pierre-Olivier Murat, président du Raf : "On a intérêt à m’écouter"

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  • Le président Pierre-Olivier Murat (second plan à gauche), est monté au créneau alors que son équipe joue son maintien lors des six dernières journées.
    Le président Pierre-Olivier Murat (second plan à gauche), est monté au créneau alors que son équipe joue son maintien lors des six dernières journées. JLB
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Guillaume Verdu

Après les mauvais résultats récents, et surtout la défaite à Quevilly (2-0) la semaine dernière, le président du Raf a pris des décisions pour remobiliser tout le monde.

"Je suis le patron. On a intérêt à m’écouter, parce que je prendrai mes responsabilités." Quand Pierre-Olivier Murat monte au créneau, il ne fait pas semblant. Le président du Rodez Aveyron football s’est présenté à la conférence de presse de veille de match, hier, habituellement dévolue à son entraîneur. Il en a profité pour annoncer qu’il attendait de ses joueurs "qu’ils ne lâchent rien, qu’ils soient positifs et combatifs". Un triptyque attendu pour les six dernières rencontres de la saison, à commencer par la réception du Paris FC, ce soir à 19 heures.

Cette prise de position est une manière pour le dirigeant de remettre les joueurs devant leurs responsabilités, comme il l’avait fait le week-end dernier après la défaite à Quevilly (2-0), un concurrent direct pour le maintien, à l’issue d’un match qu’il avait qualifié "d’indigne". Et aussi de sonner l’alerte générale, puisque le Raf reste sur quinze matches sans victoire. Le club sang et or a dégringolé au classement, passant de la 7e à la 17e place en quatre mois et sa marge sur la zone rouge s’est rétrécie, au point de se résumer désormais à une différence de but favorable.

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Déjà des joueurs sanctionnés ?

Pierre-Olivier Murat a profité du début de semaine pour faire passer le message. "J’ai réuni mon staff élargi lundi", avant de procéder à plusieurs entretiens individuels avec des joueurs cadres. "J’ai refixé des objectifs bien précis à tout le monde, joueurs, staff et salariés, a-t-il dit. Je veux voir un club uni. J’ai demandé qu’on soit une famille aveyronnaise et qu’on revienne à ce qui fait notre force." Pour appuyer son propos, le président a plusieurs fois utilisé des parallèles avec le territoire, et notamment l’image de "l’agriculteur du Lévézou" ou "des anciens mineurs du Bassin". "Il faut qu’on ressemble à notre territoire, à savoir ne rien lâcher, être positif, être combatif. Si certains ne sont pas là-dedans, attention à eux", a-t-il prévenu. Des éléments pourront-ils en faire les frais dès ce soir ? Pierre-Olivier Murat n’a pas voulu répondre à cette question. Mais toujours est-il que ses propos donnent un autre écho aux absences de Pierre Bardy et Jordan Leborgne, non retenus dans le groupe et même écartés de l’entraînement, hier, alors qu’ils ne figurent pas au rang des blessés. Sans parler d’Enzo Zidane, absent des feuilles de match depuis deux mois et qui n’a pris part, lui non plus, à la séance collective hier.

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Mise au vert en centre-ville

Le président ne s’est pas contenté de mises en garde sur le comportement, il a aussi décrété une mise au vert exceptionnelle, avant le match de ce soir ainsi que la réception de Nancy, mardi. "Sur les quatre jours qui viennent (à partir d’aujourd’hui), ils vont en passer trois ensemble, a-t-il indiqué. Ils pourront rentrer chez eux seulement dimanche, mais il y aura quand même un entraînement avant cela. Je veux qu’ils vivent entre eux, qu’ils se regardent dans les yeux, entre hommes. Qu’ils se disent "qu’est-ce que j’ai envie de faire avec mon collègue ?"" Une retraite pas totalement en vase clos, puisqu’elle se déroulera dans le centre de Rodez, "afin d’être ouvert à la ville", précise Pierre-Olivier Murat. "Lorsqu’ils sortent dans la rue, il faut qu’ils rencontrent le mec qui va les bouger, celui qui va les encourager", ajoute-t-il.

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"Il faut des combattants"

Maintenant qu’il a dressé la feuille de route, le dirigeant espère être entendu. "Il faut choisir des combattants, des gens qui ont compris où ils sont. Si certains ne comprennent pas, je prendrai mes responsabilités et j’écrémerai au fur et à mesure", a-t-il assuré. Tout en restant optimiste sur la fin de saison de son équipe. "Quand on est 8e après 19 matches, ce n’est pas un hasard, souligne-t-il. Mais quand on est 8e, on ne se sent pas en danger." Pour que le Raf s’en sorte, il attend "revoir une équipe où tout le monde attaque et tout le monde défend. Je veux voir des combattants, qu’au moindre duel il y ait des étincelles et qu’on se libère. On a six matches, il faut que ce soit six combats", lance Pierre-Olivier Murat, sans se départir de son optimisme. "Si tout le monde m’écoute, on va se maintenir."

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Les commentaires (1)
CRIC 12 Il y a 2 années Le 16/04/2022 à 13:34

Mon pauvre Monsieur si vous voulez écarter tous les nuls vous n'aurez plus personne même pas d'entraîneur !!!