Viviez. Sam : un accord trouvé pour la protection du site

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  • Vers une proche finde l’occupation de l’usinepar les ex-salariés ?
    Vers une proche finde l’occupation de l’usinepar les ex-salariés ? BHSP (DDM)
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JDM

Dans un protocole conclu avec les liquidateurs, la Région et Decazeville communauté s’engagent pour l’immobilisation et la surveillance des actifs de Sam jusqu’au 30 juin.

Le dossier de la reprise du site de la fonderie Sam de Viviez vient de franchir une nouvelle étape.

En effet, les élus régionaux, réunis en commission permanente le 14 avril dernier, ont adopté sur proposition de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, un protocole pour l’immobilisation des machines et la sécurisation du site jusqu’au 30 juin 2022. Ce protocole conclu entre la Région et la communauté des communes de Decazeville et les mandataires judiciaires s’inscrit dans la perspective d’une éventuelle reprise du site par le groupe lotois MH Industries.

"La Région mène depuis plusieurs mois aux côtés de l’État, des collectivités locales, des représentants du personnel un travail collectif pour la réindustrialisation du site de l’usine Sam et du bassin de Decazeville. Parmi les pistes industrielles en cours d’étude : le projet de renaissance d’une fonderie porté par Matthieu Hède, président de MH Industries pour lequel la Région accompagne déjà la réalisation d’études et la consolidation financière du groupe à hauteur d’1,2 M€, et prévoit une aide complémentaire à l’horizon du mois de juin. Les conclusions des études seront rendues au 3e trimestre 2022. Dans cette attente et afin de préserver l’outil industriel et le site de la fonderie, la Région et la communauté des communes de Decazeville s’engagent à prendre en charge les frais afférents à la période d’immobilisation et de sécurisation des machines et des stocks jusqu’au 30 juin, date limite pour que MH Industries dépose une offre de rachat de ces équipements", indique la Région.

Électricité, gardiennage…

Et d’ajouter : "La Région effectuera le paiement des loyers à venir et des frais d’électricité représentant un montant maximal de 84 000 € par mois. La communauté des communes de Decazeville prendra en charge les frais et la responsabilité du gardiennage du site avec la présence d’une entreprise spécialisée 24/24 h et 7/7 jours, garantie nécessaire à la libération du site par les salariés. Par ailleurs, la communauté des communes offrira également l’appui de ses services techniques en cas d’anomalies constatées sur les bâtiments et les réseaux ainsi que de la police municipale pour des opérations de rondes."

La Région poursuit par ailleurs ses négociations avec le groupe chinois Jinjiang Sam, propriétaire de l’immobilier, pour une reprise du site par l’Arac (agence régionale de l’aménagement et de la construction).

Vers une proche fin de l’occupation de l’usine ?

La date butoir du 30 juin prochain est-elle trop courte au regard des études menées par MH Industries, dont les résultats ne seront connus qu’au 3e trimestre ? La Région rassure : "Il ne s’agit que d’un positionnement. En cas d’offre d’achat par MH Industries, la contractualisation ne serait réalisée qu’au 3e trimestre."

Nul doute que ces avancées seront au cœur de la réunion de ce jeudi en préfecture avec les représentants des ex-salariés de Sam qui occupent l’usine depuis près de 150 jours. Avec à la clé, sans doute un accord pour une sortie de crise et la fin de l’occupation des lieux ? Tout dépendra des termes du document qui leur sera présenté…

Les réactions

Carole Delga (présidente de la région Occitanie) : "L’important travail mené pour l’adoption de ce protocole d’accord conclu avec la communauté des communes de Decazeville et les mandataires judiciaires va permettre d’envisager une sortie de crise, de préserver l’outil industriel, de garantir la sécurité du site et de permettre aux équipes d’MH Industries de finaliser les études. Avec l’État, les élus communautaires et en lien avec les représentants du personnel, nous menons un travail concerté depuis des mois. Nous continuerons d’apporter des solutions sérieuses pour garantir un avenir industriel au bassin de Decazeville. Jamais nous ne baisserons les bras.Ma méthode reste la même : pas de fausses promesses mais de la détermination et des actions. Travail et courage guident notre action et celle de nos partenaires dans ce dossier, sans céder à la tentation des commentaires. Je salue l’abnégation et la responsabilité dont les salariés font preuve depuis des années pour sauver leur outil de travail. Ce que nous leur devons aujourd’hui c’est d’avancer dans la dignité loin de tout renoncement."Ghislaine Gistau (représentante CGT des ex-salariés Sam) : "Cela semble aller dans le bon sens. Nous attendons de prendre connaissance du protocole pour voir si toutes les garanties que nous attendons y figurent."Bruno Leleu (conseiller régional RN) : "Notre groupe a voté en faveur de ce texte. Mais on s’inquiète sur cette date du 30 juin, qui interviendra alors que les résultats des études ne seront pas encore connus."

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 20/04/2022 à 09:17

Pour résumer le contribuable va payer le loyer le gardiennage l'électricité en attendant qu'une société étudie avec nos impôts l'éventualité d'une reprise d'une partie de l'activité.
De sui se moque t'on ?