Football : Clément Depres (Rodez) bientôt de retour à Nîmes, "un match que j’avais coché depuis longtemps"
Le déplacement de Rodez à Nîmes, vendredi 22 avril, sera l’occasion pour son avant-centre de revenir sur le terrain de son club formateur, quitté l’été dernier. L’attaquant revient aussi sur le nul de son équipe contre Nancy (1-1), mardi 19 avril, lui qui a eu dans les arrêts de jeu une balle de match, repoussée par la transversale.
Pouvez-vous nous raconter la dernière action du match contre Nancy ?
Obi (Johann Obiang, NDLR) était sur le côté, je ne m’attendais pas à ce qu’il centre du droit, donc je n’ai pas plongé au premier poteau, contrairement à Papis (Malaly Dembélé). Le ballon me revient dans l’axe, je mets un plat du pied côté fermé. Mon tir est légèrement dévié par un défenseur. Je suis persuadé que sans cela, le ballon finit sous la barre.
Que ressent-on dans un tel moment ?
Je savais que j’allais en avoir une ou deux en fin de match. Sur le moment, je me suis dit "put…, fais ch…" J’avais deux points au bout du pied. Je suis déçu. Je pense faire le geste qu’il faut. On me la sort, c’est un peu rageant. Je m’en veux, car je dois marquer. J’ai été recruté pour cela et là, je manque à mes responsabilités. Il va falloir faire le travail à Nîmes. Je n’ai pas marqué ce soir (mardi), il faudra que j’en marque deux à Nîmes pour qu’on se maintienne le plus rapidement possible.
Sur l’ensemble du match, que vous a-t-il manqué pour décrocher la victoire qui vous échappe depuis si longtemps ?
La solidité défensive, sûrement. On subit un peu trop d’actions, cela nous met en doute sur certaines parties du match. C’est un peu dommage, après on sait qu’on n’est pas une équipe qui se procure 35 occasions par rencontre. En face de nous, il y a eu une très belle équipe de Nancy, il faut l’accepter même s’ils sont derniers et qu’ils ne jouent plus rien.
Est-ce que vous n’avez pas trop reculé après l’ouverture du score ?
Je ne pense pas. C’est notre jeu et nous étions comme cela sur le début du match. Notre plan était de rester compact. Malheureusement, sur un coup de pied arrêté qu’on ressort bien dans un premier temps, ça ne nous a pas souri, parce que nous avons été mal placés.
Demain le Raf se déplace à Nîmes. Ce sera votre retour sur la pelouse de votre club formateur, que vous avez quitté l’an dernier pour venir à Rodez. Est-ce un match que vous attendez depuis le début de saison ?
La dernière fois que j’étais aux Costières, je suis sorti sur civière (le 23 janvier 2019, lors d’un match de Ligue 1 contre Angers, il a subi une grave blessure à un genou qui l’a tenu éloigné des terrains pendant deux ans et demi). J’ai hâte de retourner là-bas. En tribunes, il y aura ma famille, mes amis. Ce sera d’ailleurs l’anniversaire de mon père. Il fallait que ça tombe ce jour-là !
Qui supportera-t-il ?
Évidemment ce sera moi (sourire) ! J’en suis certain.
Vous attendez-vous à un accueil spécial pour ce match ?
Les supporters savent que je suis un Nîmois au fond de moi. Je ne m’attends à rien de particulier en raison de l’absence des groupes de fans en tribune (en raison d’un conflit avec la direction du club). Je reste un supporter du Nîmes olympique, je veux que le club soit en bonne santé, aussi bien au niveau des résultats que sur le plan financier.
À quel point ce club a-t-il compté dans votre parcours ?
Tous les coaches que j’ai eus chez les jeunes m’ont inculqué les valeurs qui ont fait que je suis devenu professionnel, alors que j’étais loin d’être le plus talentueux. Ces entraîneurs m’ont permis de progresser pour aller au-dessus. Le club compte énormément pour moi, la ville aussi. Je suis né à Nîmes, je me sentirai Nîmois ad vitam aeternam. Je suis très content d’y retourner, c’est un moment que j’avais coché depuis longtemps. J’ai hâte de marquer et qu’on gagne là-bas.
Nîmes est justement la dernière équipe que Rodez a battue (17 matches sans victoire). Est-ce qu’il y a l’objectif de se dire qu’il ne faut pas faire un tour de calendrier sans gagner ?
Non, je ne le mets pas du tout là-dessus. Ça ne se joue pas à grand-chose. On a touché la barre, contre Niort (1-1, 31e journée) c’était aussi le cas. Il y a quelques petits détails qui font qu’on n’a pas gagné. Cette série, je n’y pense pas. J’ai juste envie que l’on s’impose pour prendre des points et gagner des places dans la course au maintien.
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