Matthieu Hède (MH Industries) : "La sécurisation des actifs est très importante" pour la SAM de Viviez

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  • Matthieu Hède, PDG de MH Industries.
    Matthieu Hède, PDG de MH Industries. repro DDM - DR
Publié le , mis à jour
Propos recueillis par Bernard-Hugues Saint-Paul

Quid de la situation de l'usine SAM et d'une éventuelle reprise qui se dessine.
 

Matthieu Hède est le PDG du groupe lotois MHIndustries qui mène actuellement des études, subventionnées par la Région Occitanie à hauteur de 1,2 million d’euros et par l’Etat pour 200 000 €, sur la reprise d’actifs et d’activités sur le site viviézois de l’ex-SAM.


Votre réaction sur le protocole d’immobilisation des actifs ?
C’est un déroulé normal. Il est convenu que d’ici à fin juin, il faut avoir trouvé un accord avec les liquidateurs. Qui ne lèse personne : que la procédure et les liquidateurs s’y retrouvent mais qu’il puisse aussi y avoir un projet. Ce protocole était important car il fallait que les salariés puissent quitter sereinement les lieux avec des engagements de la part des liquidateurs.
Une fois de plus, je suis vraiment très impressionné par la mobilisation des salariés et le travail remarquable qu’ils font sur l’outil de travail car ils ne se contentent pas juste de le garder mais ils le maintiennent et l’entretiennent.

Le gardiennage ?
Au regard de l’envolée des prix des métaux, le gardiennage est doublement important : pour préserver l’outil de travail mais aussi éviter les vols de métaux et cambriolages potentiels lorsque les salariés ne seront plus là.

Où en sont les études ?
Nous avons procédé au recrutement d’un directeur technique qui sera disponible fin mai ; une direction des ressources humaines et une direction administrative et financière qui arrivent début mai.

La date butoir du 30 juin est-elle pénalisante ?
Notre priorité est de prendre les choses étape par étape : d’abord sécuriser les actifs (obtenir un accord de principe avec les liquidateurs) ; c’est fait. Puis négocier un prix pour ces actifs, charge à nous de faire le tri de ce qui nous intéresse et ce qui ne nous intéresse pas au vu des négociations commerciales que l’on peut avoir avec de potentiels marchés et de potentiels prospects. On commence à avoir quelques pistes.
L’important était donc de sécuriser les actifs et qu’après ce soit nous, à travers une structure que l’on est en train de monter, qui fasse le choix de nos besoins certains et potentiels.
Il faut de la maintenance sur ces machines. Avec cette date du 30 juin, on se laisse la possibilité d’acheter les actifs avant les résultats des études de faisabilité, sinon on prendrait trop de retard sur le projet.

Vous reprendriez tout le site ?
On ne sait pas encore. Notre peur serait de passer à côté d’un marché si on laisse une machine de côté.

L’entretien par les salariés est donc précieux…
Clairement. C’est aussi pour cela que l’on est assez pressé car à partir du moment où les salariés ne seront plus là pour entretenir les machines, elles risquent une dégradation rapide. C’est la raison pour laquelle il se pourrait que l’on se positionne de manière préalable au fait de savoir si notre projet est faisable ou pas. On n’aura peut-être pas le choix. Car si les machines sont arrêtées jusqu’à l’automne, ce sera compliqué de repartir.

La reprise peut-elle être rapide ?
Si un accord est trouvé avec les liquidateurs, de gré à gré ; et dans de bonnes conditions pour aller vite côté financement.

Peut-on imaginer l’embauche, par la nouvelle structure, de salariés chargés de l’entretien de l’outil de travail ?
Oui, tout à fait. Cela fait partie de certains scénarios.

Votre sentiment après avoir rencontré les élus mardi ?
Je trouve que l’engagement des pouvoirs publics, en l’occurrence ceux qui ont la compétence économique, la Région et la com com, est important et je les en remercie.
On sent la mobilisation de chacun ; il s’agit d’une cause vraiment importante pour tout le monde. Je les remercie beaucoup.

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 22/04/2022 à 11:07

Pourquoi cette société ne s'est elle pas manifestée entre le dépôt de bilan et la liquidation soit en décembre 2019 et novembre 2021 ? Elle "sort du chapeau" après la liquidation avec l'argent du contribuable. Je trouve cela très étrange.