Decazeville. Rugby : peut-être le dernier printemps du Decazevillois Jérôme Accorsi

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  • L’ouvreur du Sporting a marqué pas moins de 19 points lors du dernier match de Decazeville, contre Argentat (25-17).
    L’ouvreur du Sporting a marqué pas moins de 19 points lors du dernier match de Decazeville, contre Argentat (25-17). Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le
Philippe Cauffet

Dimanche 24 avril, le demi d’ouverture du Sporting accompagnera la jeunesse decazevilloise pour ses premiers pas en phases finales depuis 2015, face à Aix-les-Bains. Rencontre avec le buteur blanc et bleu, qui pourrait raccrocher les crampons à la fin de la saison.

Il est de ceux que les supporters decazevillois ont aimé détester. De ceux qu’ils rêvaient de voir porter le fameux maillot bleu et blanc alors qu’il enchaînait les pénalités sous les couleurs ruthénoises. Depuis huit saisons maintenant, Jérôme Accorsi a franchi les frontières du Bassin et a rejoint le Sporting. Autant d’années qu’il met son coup de pied au service de Decazeville dans un stade qui est devenu son jardin et où certains supporters, plus admiratifs que haineux à l’époque, sont devenus des amis et des proches.

"On verra à la fin de cette saison"

Jérôme Accorsi n’est pas un grand bavard. Il préfère faire parler son humour, toujours fort à propos et au bon moment quand personne ne l’attend, presque comme ses transversales pour aller chercher un 50:22. À 41 ans, il se plaît bien sur le terrain decazevillois et ne s’interdit rien en perspective de la fin de saison. " Je ne sais pas encore si je vais arrêter. On verra à la fin de cette saison, peut-être dimanche soir (demain) d’ailleurs (rires). " L’humour est là, mais l’envie également. "Acco" est façonné pour ça, loin des standards du demi d’ouverture.

C’est tout de même lui qui rythme le tempo d’une formation qui est dépendante de son pied, de sa forme et surtout de son gros mental lorsqu’il faut prendre la décision de buter, aux quatre coins du terrain. Sa gestion est son arme et son pied, le prolongement du canon d’une ogive qui passe souvent entre les perches.

À l'évocation de la rencontre de barrages face à Aix-les-Bains, qui se jouera à Camille-Guibert dimanche 24 avril (15 heures), on sent chez Accorsi une énorme attente. De celle que l’on ressent une fois par an dans ce rugby amateur comme au niveau supérieur, où l’on va chercher à tâter un bout de bois chez les professionnels ou s’adjuger une montée, comme l’ambitionne Decazeville cette saison.

Les anciens pour guider les jeunes

"On s’est donné une chance de monter, c’est clair ! Maintenant, le chemin peut être long puisqu’on passe par les barrages. Et de reprendre, Nous avons l’avantage de jouer à Camille-Guibert, mais sur une rencontre tout peut arriver. D’autant plus que là, nous ne connaissons pas notre adversaire. On ne peut pas juger de sa valeur alors il faudra se concentrer sur ce que l’on sait faire, sur notre jeu", souligne le buteur. Et à l’image des Cédric Landès, Pierre Lajarrige ou encore Benjamin Besombes, Jérôme Accorsi se pose en sage de cette formation très jeune.

Aussi, le demi d’ouverture est attentif à l’insouciance de cette jeunesse qui, par moments, ne prend pas la mesure de l’évènement. "Depuis quinze jours, on sent que la pression monte dans le groupe. Les jeunes n’ont jamais goûté aux phases finales. Ils n’ont jamais connu l’ambiance autour d’un tel évènement. Demain, ils vont pouvoir mesurer l’attente que cela procure de la part des supporters." De saines émotions qu’Accorsi et les anciens savent aborder et qu’ils vont partager durant les quelques heures qui les séparent de l’entrée des joueurs.

Et si, encore une fois, l’oxygène du Sporting passait par Jérôme Accorsi ? Si une nouvelle fois l’ouvreur decazevillois faisait parler la poudre en inscrivant 19 points comme contre Argentat (25-17), lors de la dernière journée de championnat. Il aura sa statue comme les Michel Labro, André Laziès ou encore Régis Laviale. Mais point n’en faut, Jérôme Accorsi n’attend rien de cela. Il veut jouer, "partager avec les copains et sentir l’odeur des merguez", comme il dit en reprenant les mots de Christophe Urios.

Ce n’est qu’après qu’il décidera de la poursuite de sa carrière en bleu et blanc ou de raccrocher son tee dans un stade qui l’adule définitivement.

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