David Foenkinos, à Laissac ce lundi : " J'aime lorsque les histoires touchent à l'universel "
L'auteur qui a connu, en 2009, un succès retentissant avec La Délicatesse, est l'invité de la Maison de la presse de Laissac, lundi 25 avril. Plusieurs séances de dédicaces seront proposées. L'occasion également de remettre le prix des Palanges décerné au lauréat choisi par les lecteurs.
David Foenkinos, vous serez présent à Laissac lundi 25 avril, tout au long de la journée, pour plusieurs séances de dédicaces. Est-ce important pour un auteur à succès comme vous d'aller à la rencontre de ceux qui vous lisent ?
Il est vrai que je me déplace rarement, je trouve difficilement le temps. Mais cela reste très important pour moi, d'échanger avec le public. Je garde le souvenir de cet accueil particulièrement chaleureux, formidable, lors de la remise du premier prix des Palanges, l'an dernier, pour mon roman " La Famille Martin ". La remise n'avait pas pu se faire en présentiel à l'époque, j'avais donc promis de venir. Je prends toujours du plaisir à discuter de mes livres, les gens me racontent leurs histoires et me disent, parfois, à quel point ils se reconnaissent dans les livres que j'écris.
Comment est née l'histoire de "Numéro deux", votre dernier roman qui imagine la vie et la difficile reconstruction du jeune garçon qui a failli incarner Harry Potter sur grand écran ?
Au départ, il faut savoir que je ne suis absolument pas un spécialiste d'Harry Potter. Il s'agit vraiment d'un hasard. Lorsque je suis à la recherche d'un sujet, l'idée peut surgir de n'importe où. Un jour, j'ai lu l'interview de la directrice de casting du film qui raconte que ça a été très difficile pour trouver l'interprète d'Harry Potter. Tous les jeunes acteurs anglais ont été auditionnés. Elle raconte qu'à la fin il n'en restait plus que deux et que Daniel Radcliffe avait ce petit truc en plus. Immédiatement, j'ai pensé à l'autre, celui qui était le numéro deux.
Quelle est la part de vérité dans ce nouveau roman ?
La part réelle de mon roman est celle où je raconte toute l’histoire du casting d’Harry Potter avec plein de hasards et de coïncidences, l’histoire de JK Rowling que je ne connaissais pas très bien, qui est un véritable conte de fées : une femme désespérée et battue vivant d’aide sociale dans la misère vivant avec sa fille, qui va devenir l’auteure la plus lue au monde.
C'est ce que vous aimez, dans la littérature, pouvoir vous affranchir de la réalité pour explorer d'autres possibles ?
J'aime avoir le temps d'aller au plus profond des choses, lorsque les destins s'entrelacent. Et surtout lorsque les histoires touchent à l'universel. D'ailleurs, tous mes livres sont différents. Parfois les lecteurs me suivent, alors que certains sont plus hésitants. Mais j'aime l'idée de surprendre. Ma plus grande fierté reste d'être étudié dans les écoles et d'avoir reçu le Goncourt des lycéens en 2014.
Vous êtes vous déjà demandé ce qu'aurait été votre vie si vous aussi, vous étiez devenu un " numéro deux ", si vous n'aviez pas été édité par Gallimard ?
Oui, j'ai eu le temps de réfléchir à cette question puisque je n'ai connu le succès qu'à mon huitième roman, à l'âge de 35 ans. Jusqu'alors, mes livres étaient plutôt restés confidentiels. J'aurai sans doute continué à écrire. Car, pour moi, l'écriture est une nécessité. Mais, quand on y pense, cela reste improbable d'avoir du succès.
Quel a été le plus grand hasard de votre vie, celui qui a probablement fait évoluer votre trajectoire ?
Ce fut probablement lorsque j'ai envoyé un manuscrit à plusieurs maisons d'éditions et qu'il a été refusé par toutes sauf par Gallimard. Ils m'ont dit qu'il y avait quelque chose dans mon roman, qu'il fallait me laisser ma chance. J'ai bénéficié d'un regard bienveillant sur mon travail.
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