Football : Rodez touché et déjà coulé ?

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  • L'état psychologique des Ruthénois pose forcément question après 18 matches sans succès d'affilée.
    L'état psychologique des Ruthénois pose forcément question après 18 matches sans succès d'affilée. Archives CPA - Jean-Louis Bories
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Aurélien Parayre

Après un énième revers (3-2) concédé par le Raf vendredi à Nîmes au terme d’un scénario fou lors de la 35e journée de Ligue 2, le barrage de maintien, voire pire, semble se rapprocher inévitablement.

Le ton blême de Laurent Peyrelade en conférence d’après-match, ses longs silences pesants aussi. Les regards fuyants des sang et or en zone mixte, leur incapacité non feinte à pouvoir poser, à chaud, des mots sur leurs maux. Oui, la situation du Rodez Aveyron football est toujours plus critique, compromise, alarmante, en ce qui concerne son objectif de maintien en Ligue 2.

Pourtant, le triptyque que la bande à Rémy Boissier a clos vendredi aux Costières aurait pu (dû) lui offrir l’opportunité de s’en rapprocher. En sept jours, les Aveyronnais n’ont finalement pris qu’un tout petit point ; alors qu’ils se sont retrouvés dans les valeurs face au Paris FC (0-1), avant de se mordre les doigts des énormes occasions ratées face à la bête quasi morte nancéienne (1-1) trois jours plus tard mardi dernier, et de se tirer une balle dans le pied vendredi dans le Gard non sans avoir pourtant montré qu’ils sont bel et bien capables de se révolter (3-2).

La semaine des occasions gâchées

Clairement, cela restera comme la semaine des occasions gâchées pour une formation qui en sort, au-delà du plan comptable, totalement fragilisée sur le plan mental. Déjà, à 0-2, il a fallu une pause salvatrice aux Ruthénois pour faire fuir leur fébrilité si visible et leurs jambes quasiment flageolantes. Inexplicablement, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, au sortir des vestiaires, la défense nîmoise s’est montrée si passive que Danger et Célestine ont presque été étonnés de marquer. Peu importe. Cela aurait pu être un moment clé. Celui de la rédemption pour ce groupe resserré à 19 éléments récemment. Sauf que la bourde de Mpasi et ce 18e match sans succès consécutif (un de plus que le triste record de Niort réalisé en 2019) résonne davantage comme un énième signe d’impuissance. De sort qui s’acharne également. De bout du tunnel inatteignable.

Comment se relever psychologiquement de cela ? "Je ne sais pas ", n’a pas caché le coach vendredi, touché comme rarement. Certes, il a repris l’importance, comme d’habitude maintenant, de ne pas lâcher, "de panser les bobos et de se remettre au travail ". Mais y croit-il encore lui-même ? Lui qui récemment disait se sentir déjà "dans la peau du dernier".

Le barrage, un moindre mal ?

Car jusqu’à présent, les conséquences de la lenteur ruthénoise au classement étaient atténuées par la faiblesse de ses concurrents. Mais depuis vendredi, et même si les incidents à Nancy ne le matérialisent pas encore (la LFP doit trancher ce lundi après l'arrêt de Nancy - Quevilly à la 40e à 0-3 à cause du comportement des supporters locaux), c’est probablement à trois points du premier non relégable que se trouvent les gars du Piton, virtuels barragistes. Et alors, qu’à trois matches de la fin, se profile la réception de l’ogre toulousain lundi 2 mai dans un Paul-Lignon déjà rempli. Pour tenter de s’éviter la double confrontation avec le 3e de National. Voire de voir fondre sur lui le 19e Dunkerque. Un scénario certes hypothétique. Mais bel et bien possible.

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