Présidentielle 2022 : à Rodez, la victoire modeste des "macronistes"

Abonnés
  • Les "macronistes" réunis hier soir, à Rodez, au Grand Café.
    Les "macronistes" réunis hier soir, à Rodez, au Grand Café. José A. Torres
Publié le
Mathieu Roualdés

Si elle a largement réélu Emmanuel Macron (70,39 %), la préfecture était loin de la joie de 2017.

La RTBF ne s’y est pas trompée. À la recherche d’une ville "macroniste" dans le sud de la France, la télévision publique belge avait dépêché l’une de ses équipes à Rodez ce dimanche. La préfecture n’est effectivement ni de gauche, ni de droite. Elle est "En marche" depuis plusieurs années. Avec plus de 70 % des suffrages récoltés ce dimanche, Emmanuel Macron y réalise l’un de ses plus beaux scores en Occitanie. C’était attendu. À 20 heures d’ailleurs, il n’y a pas eu d’embrassades chaleureuses et autres effusions de joie dans les rangs des soutiens aveyronnais de l’ancien banquier. Tous ou presque s’étaient donné rendez-vous à la salle des fêtes pour suivre les résultats, avant de rejoindre une brasserie du centre-ville privatisée pour l’occasion.

Victoire humble

"C’est un soulagement, c’est bien qu’il soit au-dessus des 55 %", ont-ils simplement réagi à la lecture des résultats nationaux. Une victoire humble pour un candidat auquel on a souvent reproché son arrogance. La mauvaise surprise évitée, dans les rangs des "macronistes" aveyronnais, on préférait alors évoquer les futures échéances. Celle du troisième tour, avec les législatives se profilant en juin. Sur cette question, les regards étaient tous tournés vers un Stéphane Mazars, tout sourire hier. "Il peut passer au premier tour", lui ont promis politiques et observateurs dans la soirée. Lui a dit son "envie de mouiller la chemise de nouveau", sans encore officialiser une candidature qui ne fait que peu de doutes.

En attendant, une autre question est longuement revenue : comment rassembler "un pays toujours plus fracturé" ? Pour Christian Teyssèdre, "Emmanuel Macron devra s’entourer de davantage d’élus de terrain et de gens d’expérience que d’énarques comme lors de ce mandat". Le maire de Rodez parlait-il de lui dans cette phrase ? Non, "je ne suis plus sur les tablettes aujourd’hui", assure celui qu’on imaginait en tant que ministre des sports il y a cinq ans… Cette fois, Christian Teyssèdre n’a cessé de répéter qu’il n’était pas "encarté LREM", même s’il y a quelques jours, il invitait les Ruthénois à voter pour son candidat dans une lettre… "Elle est partie de Paris et avec l’argent de la campagne d’Emmanuel Macron", se justifie-t-il. "Je reste un homme de centre gauche", a-t-il affirmé, sans cacher qu’il espérait que son candidat "termine son mandat". "Je suis très inquiet car toutes les réformes s’accompagnent d’une crise dans notre pays. Et certaines que porte Macron sont trop directes, sans assez de concertation, à l’image du recul de l’âge de départ à la retraite", a-t-il conclu. Avant de rejoindre l’équipe aveyronnaise de LREM, place de la Cité. Et d’y partager un pot, sans fanfaronnade. Que l’aventure 2017 et ses bars ruthénois en fête paraissaient lointains, hier soir…

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?