Présidentielle 2022 : dans le Bassin decazevillois, Marine Le Pen continue sa percée

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  • Si Macron est en tête à Decazeville, sa concurrente a fait plus de 50 % à Viviez, Aubin et Cransac.
    Si Macron est en tête à Decazeville, sa concurrente a fait plus de 50 % à Viviez, Aubin et Cransac. Centre Presse
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Si Macron est en tête à Decazeville, sa concurrente a fait plus de 50 % à Viviez, Aubin et Cransac.

Le Président sortant qui est celui qu’ils jugent comme responsable de la cessation d’activité de l’usine Sam et de la fermeture de la maternité ou l’extrême droite, à laquelle ils ont longtemps tourné le dos ? Le Bassin, bien au-delà des salariés de l’usine, avait à faire un choix compliqué lors du second tour de la présidentielle dimanche. Il y a quinze jours, le territoire avait choisi Jean-Luc Mélenchon.

À Decazeville, Aubin et Viviez, les électeurs avaient pris la même décision : voter à gauche. Mais le leader des Insoumis étant éliminé et n’ayant pas donné d’autre consigne de vote que de ne pas soutenir l’extrême droite, l’incertitude demeurait quant au potentiel report de voix pour le second tour. Résultat, il semble que les électeurs LFI n’ont pas vraiment fait barrage à l’extrême droite. Loin de là même.

Aubin, commune LFI, Le Pen est en tête

Et notamment à Aubin, où le maire Laurent Alexandre est pourtant membre du parti de Jean-Luc Mélenchon et candidat déclaré aux législatives sur la deuxième circonscription de l’Aveyron. Dans cette commune, Marine Le Pen est arrivée en tête avec 53,60 % des suffrages. Surtout, avec 938 voix, elle cumule bien plus que son total du premier tour, ajouté à celui d’Éric Zemmour (619). Même phénomène à Viviez (52,08 % pour Le Pen), mais aussi à Cransac (55,43 %). Et si Emmanuel Macron (54,33 %) est en tête à Decazeville, l’écart est inférieur à la moyenne aveyronnaise, et même au score national.

Un bilan dur à défendre

Alors pourquoi l’extrême droite, qui en 2017 était, dans toutes ces communes, bien derrière Emmanuel Macron, a tant progressé ? « Je ne pense pas qu’il y ait un effet Sam directement », analyse François Marty, le président de la communauté de communes et maire de Decazeville. Un avis partagé par d’autres édiles du territoire. En revanche, tous, voient un vote sanction de la part des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Une analyse corroborée par des taux d’abstention qui n’ont pas explosé.

Et si les salariés de l’usine de Viviez ont fréquemment répété qu’ils rejetteraient toujours l’extrême droite, il semble que ce n’est plus tout à fait le cas de la population du Bassin. Touchée, année après année, par les fermetures et restructuration d’entreprises, mais également de la maternité au cours du mandat, le bassin industriel est en souffrance et ne se sent pas écouté. Ici plus qu’ailleurs, le bilan d’Emmanuel Macron a été compliqué à défendre. Au point donc désormais que le Rassemblement national, pour beaucoup d’électeurs, ne semble plus n’être qu’un vote contestataire, mais bien d’adhésion.

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