Explora Project, la traveltech qui repense nos manières de voyager 

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    Explora Project, la traveltech qui repense nos manières de voyager 
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BPI France

A l’heure où les préoccupations environnementales sont plus prégnantes que jamais, le secteur du tourisme voit naître de belles initiatives à l'instar d'Explora Project. Cette startup française, cherche à changer les mentalités en proposant des voyages d’aventure en pleine nature, responsables et en Europe. Rencontre avec son fondateur.

"Le dépassement physique, la reconnexion à la nature, et le partage sont au cœur de nos valeurs", raconte Stanislas Gruau, CEO et cofondateur d’Explora Project, première agence de voyage française à mission. Sa raison d’être : devenir un acteur engagé du tourisme d'aventure en proposant au plus grand nombre un modèle de voyage à impacts positifs pour l'Homme et l'environnement. L'entreprise a l’ambition de digitaliser le secteur afin de sensibiliser davantage à son impact environnemental et rendre plus accessible les modes de voyage responsables. Stanislas Gruau affirme que remettre l’humain et la nature au centre du tourisme est indispensable afin de changer les mentalités. Dans cet objectif, Explora Project propose des séjours sportifs mais aussi des immersions culturelles avec des populations isolées et des aventures en famille avec un programme d’éveil à la nature. 

"Nos voyages respectent les accords de Paris"  

Explora Project mesure et optimise l’empreinte carbone de toutes ces expériences en amont. Elle est calculée en kilogrammes de CO2 par jour et par participant. "Nos voyages respectent les accords de Paris. Ce que les participants y consomment est inférieur aux objectifs de CO2 préconisés par l’accord, pour la majorité des expériences sans compensation", explique Stanislas Gruau. Explora Project incite à repenser nos manières de voyager en étant plus au contact de la nature. La startup propose systématiquement de la nourriture biologique et locale, des logements responsables, qui utilisent des énergies renouvelables, des transports verts et des activités sportives ou spirituelles en pleine nature. "Grâce à cette mentalité, nous répondons au besoin d’aventure de nos clients tout en créant des voyages avec l’impact carbone le plus bas du marché". 

Toutes localisées en Europe, 85 % des expériences de la startup se font en train, les 15 % restant sont à moins de 3 heures d’avion, sans aucun long courrier. Mais "l’objectif est de pouvoir voyager uniquement en train dans toute l’Europe d’ici quelques années", précise le CEO et cofondateur. Pour cela elle compte sur la Commission européenne qui œuvre depuis un an pour développer et réhabiliter ce moyen de transport vert à travers le continent. Cette initiative européenne figure parmi les actions déployées en faveur du verdissement du tourisme, un secteur à l’origine de 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. D'après le cofondateur de la startup, l’avenir du tourisme peut être durable s’il va de pair avec un engagement citoyen général, "la conscience écologique lors de nos voyages s’imposera alors comme une évidence". 

Voyager responsable grâce à la désintermédiation

Le secteur du voyage reste trop cloisonné pour évoluer rapidement selon le cofondateur de la startup. Les agences de voyages classiques font appel à de nombreux intermédiaires. On peut identifier trois types d’acteurs : les agences locales dans le pays de destination, les tours operators comme Evaneos ou Terre d’aventure qui assemblent plusieurs prestations locales, puis les agences de voyage qui revendent les catalogues des tour-operators. Le modèle économique d’Explora Project mise sur la désintermédiation du secteur. "Il n’y a que nous entre le guide local et le client final, affirme de cofondateur. On travaille en direct avec tous les prestataires, que ce soit pour le matériel, l’alimentation, les transports ou l’hébergement". La désintermédiation leur permet de sélectionner les partenaires les plus proches de leurs valeurs et de récupérer une marge deux à trois fois supérieure au reste du secteur. Grâce à ce surplus, le prix des voyages diminue et les guides voient leur métier valorisé grâce à une meilleure rémunération.

"C’est la tech qui permet cette désintermédiation", explique Stanislas Gruau. Avec l’ambition de digitaliser le secteur du voyage d’aventure, la startup centralise près d’un millier de prestataires sur une plateforme. Elle automatise ainsi les dizaines de milliers de tâches que font usuellement les intermédiaires, comme la logistique, la mise en relation avec les clients et les réservations. La plateforme compte aujourd’hui plus de 160 000 membres inscrits et a déjà fait partir près de 5000 participants. Cependant, la non-digitalisation des prestataires reste un frein considérable pour la traveltech. En effet, dans le secteur du voyage d’aventure, les populations isolées et les guides sont très peu connectés et la coordination demande alors beaucoup de temps.

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