Decazeville. Rugby : les frères Falgayrat, piliers du Sporting

À Decazeville comme ailleurs dans le pays, deux frères ont la chance de porter les couleurs de l’équipe fanion. Théo Falgayrat, l’aîné (26 ans) et Adrien, le cadet (25 ans) sont les piliers du Sporting qui disputera, dimanche 1er mai, son 32e de finale aller face à Aubagne, à 15 heures à Camille-Guibert.

Ils auraient pu ne jamais porter le maillot bleu et blanc mais quand leur club de Rodez, alors en Fédérale 1, a mis la clé sous la porte en 2019, ils ont franchi le pas. "Nous l’avons appris dans la presse, à l’époque. Aussi quand Decazeville nous a proposé de venir, cela s’est fait naturellement."

Intégration facile

Il faut dire que les deux frangins n’étaient pas en terre inconnue dans le Bassin puisqu’ils sont issus de l’équipe Bélascain aveyronnaise, où bon nombre de Decazevillois évoluaient sous la houlette d’Eric Fernandez. Théo se souvient : "Quand tu as des potes comme Boris Lac, Mickaël Lavergne ou encore Bastien Pons qui sont dans l’effectif, tu ne réfléchis pas longtemps. D’autant plus que le SCD a une bonne réputation et que l’on savait notre intégration dans le groupe relativement facile."

Depuis trois saisons, les frères Falgayrat n’ont plus quitté l’équipe première. Si aujourd’hui il est souvent remplaçant, Théo ne semble pas dérangé par la situation. "La première saison, j’ai fait quasiment toutes les feuilles de matches comme titulaire. Mais cette saison avec la présence de joueurs qui ont évolué à Aurillac, c’est plus compliqué mais pas dérangeant. Lorsque tu t’entraînes et joues avec des Grégory Fabro ou encore Quentin Guibert, tu apprends forcément. Et puis ce qui importe le plus, c’est le groupe et tout ce qui va avec."

Connexion fraternelle

Et comme un clin d’œil familial, c’est son frère Adrien qui brille au même poste de pilier, cette saison. Le cadet enchaîne les titularisations. "C’est au bénéfice des blessures des coéquipiers également que je dois cela", souffle-t-il. Mais c’est aussi au bénéfice de ses prestations, car Adrien Falgayrat est le meilleur marqueur d’essais du Sporting de la saison. Il ne compte pas moins de dix essais au compteur. C’est lui qui s’est couché dans l’en-but, dimanche, poussé par tous ses camarades avants pour inscrire l’essai de la qualification face à Aix-les-Bains (16-6), lors du match de barrage. "C’est presque anecdotique, reprend-il humblement, je termine souvent les rencontres comme talonneur et comme c’est ce poste qui se positionne en dernier sur un maul… Ceci dit, cela fait toujours plaisir de voir son nom dans le journal (rires)."

Dimanche, le duo va à nouveau se retrouver sur le pré, comme coéquipiers, mais avant tout comme frères. " On a toujours eu des liens particuliers. On passe beaucoup de temps ensemble, confirme Théo, bien que, depuis qu’il a une copine, je le vois moins à mon appart (rires). " Une connexion dont ils tirent parti quand ils sont sur le terrain. "On n’a pas besoin de se parler, assure Adrien, un simple regard et je sais où il va se placer ou comment il va réagir. C’est vraiment génial de se défoncer pour les mêmes couleurs surtout qu’ici, à Decazeville, l’ambiance est très saine et le groupe s’entend super bien."

Un jour, Robert Paparemborde, ancien pilier international, a dit : "Il faut s’aimer pour aller à la guerre ensemble." Pour ces deux-là, c’est depuis la naissance.