Rugby : Decazeville pour forcer son destin face à Aubagne

Le Sporting va devoir tenir sur ses appuis, dimanche 1er mai (15 heures). Pour le 32e de finale aller, c’est une grosse équipe de Fédérale 3 qui débarque à Camille-Guibert : Aubagne, premier de sa poule. En ayant terminé quatrième de son groupe et après un barrage qui restera dans les mémoires à Decazeville (victoire 16-6 ap, dimanche), l’ensemble du club savait que le chemin allait être compliqué pour accéder aux 16es de finale, synonyme de porte d’entrée pour la montée... pour ses vainqueurs.

Terminer hors du top 3 engendrait donc une rencontre face à un premier de poule, en l’occurrence le Rugby club aubagnais. Les Provençaux aux 13 victoires pour trois défaites ont achevé la saison régulière en tête avec seulement deux petits points d’avance sur le deuxième, Monaco. Et le palmarès et les résultats passés de la formation bucco-rhodanienne plaident en sa faveur. Aubagne a été champion de France de Fédérale 3 en 2014 et après une saison passée à l’étage supérieur, l’équipe n’a eu de cesse de se qualifier, toutes les saisons, pour les phases finales de Fédérale 3. Et elle a raté la marche de l’accession à chaque fois.

"C’est un deuxième de poule qui accueille un premier"

Du lourd pour le Sporting qui va devoir batailler pour se donner une chance de qualification. Mais pour le président d’Aubagne, Frédéric Vaudo, cette confrontation n’est pas à prendre à la légère. "Comme je l’ai dit à mes joueurs, Decazeville n’a pas de chance de tomber contre nous et nous, nous n’avons pas de chance de jouer contre Decazeville. Quand on connaît l’histoire du rugby, on connaît forcément Decazeville. On sait les valeurs du club, on sait la ferveur qu’il y a autour alors on se doit d’être humble, sérieux et emprunt de respect. Pour finir, de toute manière, ce club est un faux quatrième, demain, c’est un deuxième de poule qui accueille un premier."

Du côté de Decazeville, le coach Anthony Julian est davantage dans la gestion d’équipe et ne s’étale pas sur son adversaire. "Il y a des joueurs qui ont passé 100 minutes sur le pré, dimanche dernier. C’est beaucoup et la récupération était nécessaire durant la semaine. Aussi, nous avons fait les entraînements en conséquence en les axant sur certains points tactiques."

Bonus déterminant

La tactique, il en faudra afin d’aborder cette double confrontation. La qualification se jouera en effet sur deux matches, en aller-retour. Si les points terrains sont importants, la prise d’un bonus pour les deux formations sera également déterminante afin d’aborder au mieux le match retour. Pour l’heure, point de gestion côté Sporting. "Nous ne sommes pas dans ce schéma, confirme Anthony Julian, nous sommes des compétiteurs et nous jouons tous les matches pour les gagner. La seule chose que l’on doit gérer, c’est la formation d’Aubagne que l’on sait solide devant et rapide derrière."

À évènement exceptionnel, l’entraîneur decazevillois n’a donné la composition de l'équipe que samedi matin. "Ce n’est pas pour surprendre l’adversaire mais je préfère voir le dernier entraînement et peut-être ajuster." Antoine Pisano, touché à l’épaule, sera absent. Mais le polyvalent Thomas Fernandez fait son retour dans le groupe.

En attendant, il y a fort à parier que Camille-Guibert sera plein, demain. Le club a appelé les supporters à venir, comme les joueurs, vêtus de bleu et de blanc.