Escrime : finalement, Rodez est privé de coupe d'Europe des clubs !

Ça fait ch.... Au niveau du club, il commençait à y avoir une belle dynamique, on avait prévu un minibus pour acheminer nos supporters. Heidenheim, c'est la Mecque de l'escrime pour nous  ! " Il était "très déçu" ce vendredi 29 avril Jean-Michel Goubert, le vice-président en charge du haut niveau de l'Escrime Rodez Aveyron. Il venait donc d'apprendre que lui et les siens se retrouvaient privés de coupe d'Europe des clubs le week-end du 15 mai. Cette même compétition que le club du Piton avait remporté en 2016, écrivant alors un des plus beaux chapitres de son histoire.

" On nous a dit que c'est à cause de soucis financiers liés notamment à la gestion covid, éclaire Goubert. Heidenheim n'a pas voulu conserver deux qualifiés par pays (mesure exceptionnelle adoptée quelques mois plus tôt et qui avait qualifié le quatuor ruthénois, N°2 au classement français d'alors) et la confédération européenne est donc revenue à un seul."  Les Franciliens de Saint-Gratien défendront donc, seuls, les chances tricolores.

Vue sur 2023

 

Pour autant, les Aveyronnais n'ont pas dit leur dernier mot. Ils entendent bien se retrouver à Heidenheim... en 2023 ! Pour cela, il leur faudra, le week-end du 21-22 mai, devenir, une nouvelle fois, champion de France par équipes. Une compétition se déroulant cette année à Epinal. "La dernière fois que ça a été le cas, on a été sacré, se souvient avec malice Jean-Michel Goubert. Et l'année d'après, on finissait champion d'Europe." Une trajectoire que l'ERA voudrait bien voir à nouveau se réaliser.

Pour cela, le club présidé par Jonathan Bonnaire met les moyens. Ainsi, alors qu'il avait recruté le n°2 mondial vénézuélien et champion olympique 2012 Ruben Limardo, en remplacement notamment de l'Ukrainien Roman Svichkar engagé dans la guerre pour défendre son pays, l'annulation de qualification pour la coupe européenne ne devrait pas avoir d'incidence pour le " France ". Ainsi, Rodez devrait aligner dans les Vosges une solide sélection : Limardo, Bardenet, Bonnaire et un quatrième qu'il reste à déterminer. Un temps évoqué, la sortie de retraite à 41 ans de "l'extraterrestre" Fabrice Jeannet, figure tutélaire de l'épée hexagonale du début du millénaire et grand artisan des réussites nationales et européenne ruthénoises, ne serait plus d'actualité. En tout cas, il ne reste plus que quelques jours au club ruthénois pour trouver le remplaçant de Mathias Biabiany opéré récemment des deux genoux. D’autant plus qu'aller chercher le titre ne sera pas chose facile. "On a le tableau le plus terrible", relève Goubert. Pour un nouvel exploit de l'ERA ?