Football : Rodez au pied de la montagne toulousaine

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  • Un gros obstacle se dresse devant Arni Vilhjalmsson et les Ruthénois, toujours en quête de points pour leur maintien.
    Un gros obstacle se dresse devant Arni Vilhjalmsson et les Ruthénois, toujours en quête de points pour leur maintien. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Guillaume Verdu

Empêtré dans sa vertigineuse série de 18 matches sans victoire, Rodez accueille le leader Toulouse, lundi 2 mai à 20h45, pour un derby durant lequel la suprématie régionale sera éclipsée par l’urgence du maintien chez les sang et or et la possibilité d’associer le titre de champion à la montée côté Téfécé.

La géographie ne dit pas tout. Toulouse a beau être le plus proche adversaire de Rodez en Ligue 2, il est aussi celui qui s’en éloigne le plus, sur de nombreux aspects.

S’ils se côtoient depuis deux saisons au deuxième étage du football français, les deux clubs ont écrit leur passé à des hauteurs distinctes, entre un Téfécé habitué à fréquenter l’élite et un Raf majoritairement pensionnaire du CFA lors des 25 dernières années.

Leurs trajectoires vont d’ailleurs de nouveau s’éloigner, car les violets ont validé leur billet pour la Ligue 1, depuis leur victoire contre Niort (2-0), lundi 25 avril. Contrairement à la saison dernière, le club de la ville rose a concrétisé sur le terrain son statut de favori du championnat, lui qui se présentait sur la ligne de départ avec le plus gros budget.

"On va jouer la moitié de l'équipe type de Ligue 2"

Sur ces plans-là aussi, le contraste entre voisins est saisissant, puisque Rodez a l’une des bourses les plus modestes de Ligue 2 et se bat toujours pour son maintien. Les formes du moment sont également aux antipodes, car la formation ayant pris le plus de points depuis le début de l’année se rend sur la pelouse du dernier de la classe lors de la phase retour, en panne de victoire depuis le 3 décembre.

Ces éléments en disent long sur l’écart qui sépare les deux équipes ainsi que sur l’immensité du défi qui se présente devant les hommes de Laurent Peyrelade. "On va jouer la moitié de l’équipe type de Ligue 2", a prévenu l’entraîneur sang et or. Au pied de la montagne, ses joueurs doivent élever leur niveau pour surmonter les difficultés, eux qui ont besoin de points pour renouveler leur bail dans la division. Virtuels barragistes si l’on considère que Quevilly devrait avoir match gagné face à Nancy, les Ruthénois sont toujours dans le coup, malgré leur série de 18 matches sans victoire, pour espérer un maintien avant les barrages, notamment grâce aux résultats favorables samedi 30 avril.

Des déceptions à surmonter

Être en capacité de franchir les sommets nécessite de trouver les ressources mentales à la sortie d’une semaine à trois matches et autant de déceptions, face au Paris FC (0-1), Nancy (1-1) et Nîmes (2-3). À chaque fois, les Aveyronnais ont quitté le terrain la tête pleine de regrets et le sentiment d’être passés tout près d’une issue plus favorable.

Ces tourments ont culminé lors de la défaite dans le Gard : après avoir remonté deux buts de retard en début de seconde période, les sang et or ont manqué plusieurs occasions de prendre l’avantage et se sont inclinés dans les arrêts de jeu après une bourde de leur gardien, Lionel Mpasi. "Ce sont des scénarios de mal classé, a commenté Laurent Peyrelade. Dans ces situations, il faut faire preuve d’une force mentale au-dessus de la moyenne."

Un élément incontournable pour réaliser, ce soir, ce qui serait un authentique exploit, ou même la moitié d’un en partageant les points, afin d’augmenter leurs chances avant les deux derniers rendez-vous de la saison. Et accessoirement de creuser un écart presque définitif sur Dunkerque, le premier relégable. "Ce match est une chance de maintien, cela doit nous donner une rage folle", a lancé l’entraîneur.

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Quel état d'esprit côté toulousain ?

Pour parvenir à une issue heureuse, il a insisté sur la nécessité "d’avoir une efficacité redoutable" et "d’être bien connectés, avec la volonté de souffrir et de jouer". "Mais cela ne dépend pas que de nous", a-t-il aussi reconnu. Il sera en effet déterminant de savoir à quel niveau se situera l’esprit de conquête des Toulousains, à qui il ne manque qu’un point pour décrocher la couronne de champion. La capacité des Ruthénois à se surpasser lors du derby n’est en revanche pas à démontrer, eux qui ont arraché le nul à l’aller (1-1) et sont venus à bout des Haut-Garonnais la saison dernière à domicile (1-0).

Même si elle sera relativisée par les enjeux sportifs de fin de saison, la rivalité régionale aura aussi une place dans ce duel, cinq mois après un affrontement achevé dans une ambiance électrique au Stadium. L’atmosphère promet d’être particulière, aujourd’hui, puisque les partenaires de Rémy Boissier devraient bénéficier du soutien d’un Paul-Lignon entièrement acquis à leur cause, tandis que de nombreux supporters toulousains ont prévu de suivre la rencontre à proximité du stade, sur le parvis de la salle des fêtes. Reste désormais une question : le parfum de grand soir permettra-t-il au Raf de sortir de son grand sommeil ?

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