Rugby : Decazeville, tout reste à faire

Le président d’Aubagne ne s’était pas trompé, dans la semaine, en annonçant une rencontre entre "un premier (son équipe) et un deuxième de poule (Decazeville a terminé 4e d’une phase régulière biaisée par la péréquation)." Cela a ferraillé sévère durant quatre-vingt minutes d’une rencontre indécise jusqu’au bout, lors de laquelle le Sporting a fait preuve de courage et de détermination face à Aubagne (28-26). L’entame a été, encore une fois, presque parfaite pour le Sporting qui a perdu l’avantage sur pénalités, sans pour autant se mettre à l’abri.

Avec ses lignes arrières véloces, Aubagne ne rendait pas les ballons, attaquant et relançant de toute part. Mettant à la faute, une défense decazevilloise bien en place, qui ne lâchait pas un placage. L’ouvreur Soriano répondait à Jérôme Accorsi et le Sporting trouvait ses marques au fil des minutes, en dominant la mêlée fermée et en trouvant la cible sur les touches. Un match serré, digne des phases finales, où personne ne voulait lâcher un centimètre de terrain, un maillot agrippé.

Réduits à 14

Juste avant la pause, une bagarre générale a éclaté devant les tribunes, la pression étant trop forte des deux côtés. L’arbitre a logiquement donné un carton rouge de chaque côté et les deux centres Salles et Pechaud laissaient leurs coéquipiers respectifs à quatorze. Un mal pour un bien, et un sursaut d’orgueil avant la pause pour le Sporting qui inscrivait, en coin, le premier essai du match par son pilier Quentin Guibert (14-9).

Au retour de la pause, les Provençaux, piqués au vif, ont fait taire, l’espace que quelques minutes, le stade Camille-Guibert. Le troisième ligne Launay, intercalé, aplatissait. Mené au score (14-16), difficile pour le Sporting d’imaginer, à ce moment-là, la qualification possible au match retour. Et c’est presque dans la foulée que Romain Verdié claquait deux essais en deux minutes et redonnait un avantage conséquent aux Decazevillois (28-16). Le SCD entrait dans une phase de gestion, mais il était bien difficile de contrarier la formation provençale lorsqu’elle se mettait à jouer.

Attaquant et relançant de tous les côtés du terrain, les coéquipiers de Bahbah ont fait des misères à Decazeville en revenant à quatre minutes du trille final à deux points. Là, plus de gestion, il fallait défendre la victoire. Un succès qui semble finalement satisfaire des Decazevillois qui ne souhaitaient pas plier dans leur stade. Aubagne est reparti avec le point de bonus défensif et un déficit de deux points. Et s’il ne fait aucun doute que cela sera dur sur la pelouse des Provençaux, dimanche 8 mai, le Sporting croit plus que jamais en ses chances.