Basket-ball : dans l'espoir de se faire repêcher en N3 féminine, l'Élan Aveyron saisit le CNOSF

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  • "Les filles sont dégoûtées que leurs efforts soient gâchés par une décision administrative", confie Nicolas Flottes.
    "Les filles sont dégoûtées que leurs efforts soient gâchés par une décision administrative", confie Nicolas Flottes. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour

Reléguées administrativement en Prénationale, les Aveyronnaises espèrent que leur recours devant le Comité national olympique et sportif permettra leur repêchage en N3.

Le soutien d'une partie du milieu de la balle orange, à l'échelle nationale, des présidents de la ligue Occitanie et du comité départemental, Jean-Jacques Dessaint et Roselyne Portal,... n'a pas suffi à faire plier la fédération. "À notre demande de repêchage en Nationale 3, elle a juste opposé une fin de non-recevoir, en nous répondant que le règlement était strictement appliqué", souffle l'entraîneur de l'Élan Aveyron, Nicolas Flottes.

Mais peut-être que le CNOSF (Comité national olympique et sportif), lui, donnera raison à l'EAB : "On l'a saisi ce (lundi) matin pour demander une conciliation avec la FFBB. Il n'a pas de pouvoir de décision et donne juste un avis en cas de litige. Mais bien souvent, les "fédés" suivent sa recommandation. On estime que l'éthique sportive a été bafouée et comme cette instance est censée être garante de l'esprit olympique en France..."

Depuis mi-avril, la colère est un peu retombée, pas le sentiment d'injustice. Quand la CTC (Coopération territoriale de clubs, à savoir ceux de Capdenac/Figeac, Druelle, Luc-la-Primaube, Olemps, Rignac, Rodez et Villefranche) a cru obtenir son maintien grâce à sa victoire 37-61 à Laloubère, le 10. Avant d'apprendre le forfait général de Pau (plus aucun point récolté contre cette équipe ne compte), qui, déjà condamné, n'a pas souhaité prendre part à cette dernière journée du championnat.

De quoi entraîner un jeu de chaises musicales dont les Rouergates sont les seules perdantes. Car elles se voient retirer ainsi leurs quatre unités engrangées contre les Paloises... Qui avaient battu deux fois Dax, sauvé grâce à ce revirement en passant de la 9e à la 8e position (sur 12), celle de l'Élan, mais aussi la dernière synonyme de maintien. "Nous avons désormais le même nombre de points que les Dacquoises (28), la différence particulière est égale (70-69 pour l’Élan Aveyron à l'aller, 45-44 pour les Landaises au retour). Nous sommes donc départagés à la différence générale (-68 pour Dax, -99 pour l'EAB)", expliquait Xavier Alric, le président du RBA, club porteur de la N3F, au sein du premier courrier de réclamation.

"J'ai très peur que la décision soit rendue trop tard"

Le pire, c'est que l'entente du département entraîne une autre équipe dans son malheur, celle du Toulouse Cheminots Marengo Sports. Nicolas Flottes détaille : "Les Toulousaines ont terminé premières de leur poule de maintien, en Prénationale, mais si notre descente à cet étage est confirmée, elles se retrouveront en Régionale 2."

En attendant, tout ce petit monde est coincé dans une interminable attente. "Seul le CNOSF apprécie l'urgence de la situation, donc on n'a aucune idée du délai de traitement de notre demande. Pendant ce temps-là, je ne peux appeler aucune recrue potentielle. J'ai très peur que la décision, même en notre faveur, soit rendue trop tard. Car on a jusqu'au 30 juin pour enregistrer une mutation sans justification professionnelle."

Afin de préparer la saison prochaine, le coach a quand même été contraint de lancer la traditionnelle série d'entretiens individuels post-exercice avec ses joueuses, en leur présentant... deux scénarios. "Mais rien n'a encore été acté quant à un départ ou une arrivée au sein du groupe", révèle le technicien.

Qui a aussi l'espoir d'un repêchage... administratif, en cas d'avis défavorable du conciliateur : "On pourrait se maintenir en cas de plusieurs désistements, dépôts de bilan ou encore fusions de clubs engagés en N3... Nous sommes en quatrième position sur la liste d'attente, où l'on est classé par rapport à notre pourcentage de succès sur la saison. Si nos deux victoires contre Pau avaient été comptabilisées, nous aurions été premiers..."

Décidément...

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