Sud-Aveyron : la 13e DBLE s’est réunie au souvenir de la bataille de Camerone

Pour célébrer le 159e anniversaire du combat de Camerone (1863), la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) a rassemblé le 30 avril les soldats et amis de son régiment dans le quartier du Général de Castelnau dans l’enceinte du camp militaire de La Cavalerie. La prise d’armes était présidée par le général de corps d’armée Thierry Marchand, 42e chef de corps de la Phalange magnifique. Cette cérémonie traditionnelle, chère aux légionnaires, a eu lieu partout où est la légion. Le maire de La Cavalerie, d’anciens chefs de corps de la 13, la préfète de l’Aveyron, le colonel commandant du groupement de gendarmerie de l’Aveyron, une délégation de membres de l’association des familles des Compagnons de la Libération ont fait le déplacement.

Nouvelle et magnifique place d’armes

Le colonel Aubry, l’actuel chef de corps du régiment souligne "la sonorité particulière du récit du combat de Camerone déclamé par cœur à chaque cérémonie par un lieutenant de l’unité". Il poursuit : "Il s’agit là de la 1ère cérémonie sur cette nouvelle et magnifique place d’armes inaugurée en cette circonstance. Ce récit mythique rappelle que la mission du légionnaire est sacrée et que l’engagement du soldat est total." Au terme d’un mandat de deux ans, le colonel Aubry rendra cet été son commandement et accueillera son successeur, le colonel Thomas Riou.

Lors du déroulement de la prise d’armes, deux militaires ont été récipiendaires de la médaille militaire, sept ont reçu la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze et un la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze. La cérémonie s’est clôturée par le défilé des compagnies du régiment devant le bâtiment du commandement.

Deux conférences ont eu lieu l’après-midi. Guy Leonetti spécialiste de la période historique de l’Indochine a présenté le rôle du 1er et du 3e bataillon de la 13e DBLE à Dien Bien Phu. Son exposé a montré les défaillances des autorités françaises civiles et militaires qui ont sous-estimé la capacité de l’ennemi communiste Viet Minh à s’organiser et à faire face.

Pour succéder à Guy Leonetti, Nicolas Kinsky, petits-fils du lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari, s’est attaché à présenter son grand-père, illustre légionnaire, compagnon de la Libération, héros de Bir Hakeim, tombé à El Alamei. Il l’a présenté "comme un homme de foi, de fière allure, qui aimait servir, dévoué et timide, il était animé d’une grande âme de chef, patriote, sans peur".