Il vient armé d'un pistolet devant le Loft à Rodez : 11 mois de prison pour un Castonétois

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  • L'homme a tenté de pénétrer dans la boîte de nuit avec un pistolet de catégorie D, l'équivalent d'un tazer ou d'un couteau.
    L'homme a tenté de pénétrer dans la boîte de nuit avec un pistolet de catégorie D, l'équivalent d'un tazer ou d'un couteau. Archives Centre Presse - José A. Torres
Publié le
Xavier Buisson

Un homme né en 1993 et comptant sept mentions à son casier judiciaire a été condamné ce mardi 3 mai pour des faits commis ce week-end devant la boîte de nuit ruthénoise.

Né au Kosovo en 1993 et résidant à Onet-le-Château, le jeune homme présenté ce mardi 3 mai devant le tribunal judiciaire de Rodez devait y répondre d'actes commis samedi 30 avril au petit matin devant la discothèque ruthénoise le Loft.

À 3h45, le commissariat de police est contacté par la sécurité de l'établissement de nuit pour intervenir alors qu'une personne "très énervée" tente d'y pénétrer. Il s'agit du prévenu qui, selon ses dires, a perdu deux bracelets à l'intérieur et souhaite les récupérer. Étant une connaissance des services de police (sept mentions au casier judiciaire), le jeune homme est raccompagné chez lui par les forces de l'ordre.

Mais, à 5h15, il se présente à nouveau devant la boîte de nuit, avec cette même volonté de retrouver ses bracelets. Avec, cette fois-ci et selon le portier, une arme dans son pantalon, qui apparaîtra rapidement aux yeux du videur alors que le prévenu la fait passer derrière son jean. L'échange entre le prévenu et le videur, immortalisé par la vidéo surveillance du Loft, durera quelques minutes, avant que le videur ne referme la porte rapidement... Et que le jeune homme ne reparte, à pied.

"Quand on a un casier comme le vôtre, on reste au lit. Ou si on va en boîte de nuit, on se tient"

Le vigile du Loft est une connaissance du prévenu et n'a pas souhaité porter plainte. Le lendemain, ils se rendront tous deux au commissariat pour expliquer la situation. S'ensuivra une perquisition chez le jeune homme, à Onet-le-Château, au cours de laquelle l'emplacement de l'arme, désigné par le prévenu lui-même, sera découvert dans les parties communes de l'immeuble. Il s'agit d'un pistolet de catégorie D, soit, au regard de la loi, l'équivalent d'un couteau ou d'un taser. Le canon en est bouché et aucune munition n'est présente.

Depuis qu'il a été victime d'un coup de feu, le jeune homme a décidé de s'armer lui aussi. Une "grosse erreur", comme il le reconnaîtra, surtout alors qu'il s'apprêtait à monter son entreprise. L'homme, né pendant la guerre du Kosovo, compte sept mentions à son casier judiciaire, majoritairement des violences, avec ou sans arme, et des délits routiers. Ce qui inspirera cette phrase à la présidente Boussaguet : "Quand on a un casier comme le vôtre, on reste au lit. Ou si on va en boîte de nuit, on se tient"

Malgré la plaidoirie de son avocat Me Cagnac, le jeune homme a été condamné ce mardi à 11 mois de prison, conformément aux réquisitions du procureur de la République Olivier Naboulet. L'avocat, qui a plaidé la relaxe, a tenté de mettre en avant l'enfance pour le moins difficile de son client, qui a notamment failli être fusillé par les Serbes au Kosovo avec sa famille, le mauvais effet du mélange entre l'alcool (deux verres) et les médicaments qu'il prend, ses traumatismes et angoisses...

Cela n’aura pas suffi à libérer l'homme, qui a regagné à l'issue de l'audience la maison d'arrêt de Druelle.

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