Millau : le "Jardin du Chayran" passe le flambeau

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  • Roland Valentin (à gauche) a remis les clés aux maraîchers Yann Bouteiller et Matthieu Debruyne.
    Roland Valentin (à gauche) a remis les clés aux maraîchers Yann Bouteiller et Matthieu Debruyne. ML -
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Louis Dupin

Vendredi dernier, l’enseigne a quitté les halles pour se recentrer sur la vente directe.

Il régnait une ambiance un peu particulière vendredi 29 avril dans les halles millavoises. Une page se tourne dans l’histoire du Jardin du Chayran, dont l’équipe participait à son dernier marché, après huit années d’existence. On distinguait un brin de nostalgie dans les regards des gérants et salariés du Jardin du Chayran. "C’est sûr que ça fait un pincement au cœur de quitter ce lieu, mais on était obligé de se restructurer", confie Roland Valentin, directeur du Jardin.

En effet, l’association de réinsertion professionnelle avait annoncé, il y a un peu plus d’un mois, son intention de quitter les halles, pour se recentrer sur la vente directe au sein de son exploitation. Elle sera ouverte le mercredi de 12 h à 19 h et le samedi de 10 h à 13 h. Ses produits seront également disponibles au Marché paysan.

Une reprise s’inscrivant dans la continuité

Le stand des halles ne restera pas vide très longtemps puisque des légumes seront de nouveau sur les étalages prochainement. Roland Valentin a symboliquement remis les clés aux maraîchers Yann Bouteiller et Matthieu Debruyne, qui reprennent l’échoppe. Présent sur le marché, place Foch, depuis dix ans, Yann Bouteiller tient la ferme de Calès à Millau. Matthieu Debruyne, lui, a également un stand place Foch depuis cinq ans, où il expose les produits de sa ferme M’bio jardin, au Viala-du-Tarn. "On a su que le Chayran arrêtait son stand, j’ai discuté de la reprise avec la mairie, c’était un peu gros à gérer pour une seule personne alors j’ai proposé à Matthieu, qui était partant pour tenter l’aventure", détaille Yann Bouteiller.

Un choix idéal pour Roland Valentin. "On est content de la reprise, souligne le directeur. On se connaît depuis longtemps, on n’est pas concurrent. En tant que producteur, on a plus intérêt à collaborer qu’à se tirer dans les pattes."

Recrutement d’un salarié

Les nouveaux gérants se laissent six mois d’adaptation, tout en continuant à proposer des produits sur leur stand place Foch. "Cet étal nous tire vers le haut mais demande aussi plus de travail, la clientèle du marché n’est pas la même que celle des halles, là, on en attire une nouvelle. On se laisse six mois d’analyse pour voir comment ça se goupille", résume Yann Bouteiller.

Avec leurs femmes, ils seront présents aux halles le mercredi, le vendredi et le samedi pour proposer de multiples légumes tels que des poivrons, tomates et salades mais également des sauces et soupes. Il reste néanmoins quelques mécanismes à régler tels que la comptabilité, le volume à produire et la gestion des produits identiques. Une fois l’équilibre trouvé, les producteurs envisagent de recruter un salarié pour leur prêter main-forte.

Cette reprise a séduit la Ville, désireuse que les halles continuent de proposer un stand de fruits et légumes. "Pour nous, il était important de ne pas avoir de rupture, on voulait des gens qui vendaient la même chose", confirme Thierry Pérez, adjoint chargé du développement économique. Une première pierre posée dans l’avenir des halles puisque la municipalité envisage de doper l’attractivité de la place. "On prépare le futur des halles, notre objectif est qu’elles deviennent un lieu de vie encore plus important pour les Millavois, en la faisant vivre du mardi au samedi par exemple", insiste l’adjoint. Les concertations avec les commerçants commenceront sous peu.

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