Sévérac-d'Aveyron : quatre ans de prison pour le grand-père incestueux

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  • L'affaire a été jugée devant le tribunal correctionnel ce jeudi 5 avril.
    L'affaire a été jugée devant le tribunal correctionnel ce jeudi 5 avril. Centre Presse Centre Presse - José A. Torres
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Le procès a eu lieu ce jeudi 5 mai devant le tribunal correctionnel de Rodez. Les faits se sont déroulés sur plusieurs années, à Séverac-d'Aveyron.
 

Un dossier difficile, douloureux pour les victimes, comme le tribunal judiciaire de Rodez en voit régulièrement passer. Jeudi 5 mai, était jugée une affaire d'agression sexuelle incestueuse sur une mineure, par ascendant. Entre 2016 et 2019, à Séverac-d'Aveyron, une jeune fille, âgée de 8 ans au moment des faits, a été abusée par son grand-père. 

L'homme est aujourd'hui âgé de 70 ans et son procès avait dû être reporté une première fois, car il souffrait du Covid. Il n'était pas présent lors de l'audience du jeudi 5 mai. 

"La famille, et la victime attendaient ce procès pour pouvoir se reconstruire, essayer de tourner la page, a souligné Me Alexandra Gosset, avocate de la jeune fille. Il aura fallu attendre plusieurs années avant qu'elle ne se confie à un camarade de classe, puis à des responsables de son établissement scolaire avant que les autorités ne soient alertées."

"Tous les mercredis, durant plusieurs années donc mais également pendant les vacances scolaires, lorsque la victime se rendait chez son grand-père, elle était abusée", rappelle Me Gosset. La jeune fille a évoqué des attouchements sur sa poitrine, notamment. "De nombreux gestes déplacés qui laissent, aujourd'hui encore, de lourdes traces. Je déplore également le peu d'empathie du prévenu pour les victimes", ne manque-t-elle pas de souligner.

Responsabilités

L'avocate parle ainsi de plusieurs victimes. La mère de la petite fille, lorsqu'elle a été appelée pour témoigner à la barre du tribunal, a fondu en larmes. "Elle était dans la culpabilité de ne pas avoir su la protéger", glisse Me Alexandra Gosset.

De son côté, l'avocat du prévenu, Me Alain Dibandjo, rattaché au barreau de la Lozère, estime que son client a " tenu à assumer ses responsabilités. Il est dans une position où il demande le pardon, et espère une certaine forme de réconciliation". 

Dans son réquisitoire, le procureur de la République avait requis cinq années de prison, dont trois assortis du sursis. Après avoir délibéré, le tribunal a condamné le grand-père incestueux à quatre ans de prison, dont deux avec sursis. 

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