Aveyron : la pépinière de Montvert à Calmont, 38 ans d’expertise dans le végétal
Installée sur la commune de Calmont depuis trente-huit ans, la pépinière de Montvert, créée par Étienne Teyssèdre et reprise par son fils François il y a quatre ans, propose un large choix de végétaux ainsi que des services d’entretien d’espaces verts.
Le paysage a bien changé depuis la création de la pépinière de Montvert en 1984 le long de la départementale 88 entre La Primaube et Baraqueville. "À l’époque, il n’y avait que des champs, raconte le fils d’Étienne Teyssèdre, François, qui a repris l’entreprise en 2018. Mon père a acheté des terres à la ferme de Montvert qui se trouve au-dessus de l’échangeur actuel. Les vendeurs lui avaient fait promettre de conserver le nom du lieu-dit." Si son père avait été formé au métier de paysagiste dans une école parisienne et avait travaillé dans des collectivités locales avant de se lancer à son compte, François a rejoint l’aventure familiale dès l’âge de 18 ans, une fois son bac pro travaux paysagers préparé au lycée agricole de Rignac en poche.
La pépinière de Montvert cultive et commercialise des arbres, arbustes, vivaces et graminées, mais propose également un service de travaux extérieurs aux collectivités et aux particuliers. " Notre zone de chalandise s’étend dans un rayon d’une soixantaine de kilomètres autour de la pépinière. "
Une culture raisonnée
Âgé de 27 ans, François Teyssèdre est sensible à l’écologie et au développement durable. "Nous sommes sur des terrains humides avec de nombreux points d’eau naturels et nous avons mis en place un arrosage goutte à goutte pour limiter notre consommation d’eau. Pour le terreau, nous récupérons des déchets de la scierie d’à côté et du fumier de cheval d’un centre équestre voisin, des produits bien plus qualitatifs que les terreaux légers des plants achetés dans la grande distribution qui viennent généralement d’Espagne ou d’Italie et qui demandent un arrosage plus fréquent."
Et pour ce qui est des traitements contre les maladies et les nuisibles, "il y en a beaucoup moins qu’en horticulture et le fait d’être dans une zone relativement froide nous préserve de la plupart des parasites. Du coup, excepté des bouillies bordelaises, nous n’utilisons aucun traitement".
Le jeune pépiniériste s’approvisionne au MIN (Marché d’intérêt national) de Toulouse et à Angers pour les jeunes plants d’ornement. "Nous essayons d’être le plus autonome possible, du jeune plant jusqu’au produit final car nous sommes producteurs, pas revendeurs. Nous greffons nous-mêmes les plants fruitiers pour avoir notre gamme de variétés. Cela signifie que l’on s’inscrit dans des cycles longs. Par exemple pour obtenir un photinia (variété d’arbuste au feuillage rouge que l’on plante souvent dans les haies NDLR) de 60 à 80 centimètres, il faut compter trois ans de culture après le bouturage."
Le succès des plantes méditerranéennes
Un temps long pour des clients qui ont de moins en moins de patience et veulent planter des végétaux déjà grands pour un effet esthétique immédiat dans leur jardin. Plus les arbustes sont grands plus ils sont chers mais le budget global n’augmente pas puisque la surface des jardins est plus petite qu’auparavant. Parmi les produits qui ont la cote, on retrouve les plantes méditerranéennes, les haies paysagères qui mêlent différentes variétés et les fruitiers (pommiers, poiriers et pruniers) dont la Pépinière de Montvert manque chaque année en raison de la très forte demande.
L’activité de pépiniériste ne connaît pas de temps mort, à chaque saison ses travaux comme le détaille François Teyssèdre : "En janvier et février, on range, on remet en culture les arbres fruitiers et les plants d’ornement, et on rempote. En mars, on continue le rempotage et on assure les chantiers d’entretien et de plantations, et on accueille les premiers clients. En avril, on fait encore du rempotage, on réalise les travaux de tonte et c’est le début de la pleine saison jusqu’au mois de juin. En juillet – août, on entretient la pépinière, on arrose et on s’occupe du tuteurage. Dès le mois de septembre, on enregistre les premières réservations d’arbres et arbustes. En octobre et novembre, c’est le retour des clients sur la pépinière ; on arrache et on mène les chantiers de plantation. Enfin, en décembre, l’essentiel de l’activité est dédié aux sapins de Noël." Si vous vous demandez ce qu’il y a à faire dans votre jardin ces prochaines semaines, voici la réponse : "Tailler, désherber, amender et pailler afin de renouveler la terre, éviter la repousse des mauvaises herbes et garder l’humidité."
La Pépinière de Montvert embauche quatre salariés et accueille régulièrement des stagiaires issus de lycées agricoles. Pour faciliter leur travail, François Teyssèdre veut automatiser l’arrosage goutte à goutte. Et pour répondre à la demande de ses clients, il a pour projet de commercialiser des arbres en containers afin d’avoir une offre hors saison.
Le chiffre
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C'est le nombre d'hectares qui composent la pépinière, proposant 300 variétés différentes. L'entreprise a réalisé 320 000 € de chiffre d'affaires en 2021.
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