Villefranche-de-Rouergue : un collectif s’oppose à la suppression de lits à l’Ehpad de l'hôpital

  • Serge Roques et Alain Nespoulous demandent l’annulation de la décision du 15 décembre. Serge Roques et Alain Nespoulous demandent l’annulation de la décision du 15 décembre.
    Serge Roques et Alain Nespoulous demandent l’annulation de la décision du 15 décembre.
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GDM

Derrière Alain Nespoulous et Serge Roques s’est organisé un "collectif de défense de l’hôpital" qui demande l’annulation du vote du conseil de surveillance en décembre dernier.
 

Le dossier n’est pas près de se fermer. Alors que la CGT du centre hospitalier s’insurgeait déjà de la décision de fermer une centaine de lits en Ehpad, un "collectif de défense de l’hôpital" s’est formé autour d’Alain Nespoulous, l’ancien directeur de l’hôpital de Villefranche-de-Rouergue et Serge Roques, l’ancien maire.

L’Ehpad d Rulhe possède de nombreuses chambres doubles, une véritable problématique à régler. Photo DDM/Archvies.
L’Ehpad d Rulhe possède de nombreuses chambres doubles, une véritable problématique à régler. Photo DDM/Archvies.

Celui qui développa et porta l’hôpital pour devenir le premier employeur de la ville s’inquiète de cette situation. Face à la fermeture de lits, Serge Roques et Alain Nespoulous martèlent que l’avenir de la gériatrie est en danger du fait de la décision officielle du conseil de surveillance du 15 décembre 2021 où a été votée la suppression d’une centaine de lits. " Nous, on lance l’alerte avant qu’il ne soit trop tard", scande Serge Roques.

Un vote illégal ?

Alain Nespoulous et Sergue Roques ont alors annoncé qu’ils avaient envoyé un courrier recommandé à l’ARS, à la préfecture, à la sous-préfecture ainsi qu’au président du conseil départemental pour dénoncer la fragilité juridique et légale selon eux du vote du 15 décembre.

Pas d’inscription à l’ordre du jour initial, mais ajouté dans les "questions diverses" sous le titre de "modernisation de l’hôpital de Rulhe". Ils affirment également qu’il n’y aurait pas eu de saisine préalable du Comité technique d’établissement et de la Commission médicale d’établissement qui est obligatoire…

Un avis partagé par de nombreux salariés de l’hôpital qui souhaiteraient également faire annuler le vote. "Un vote aussi important on ne le fait pas en 3 minutes", conclut l’ancien maire. Les deux hommes approuvent cependant l’urgence de modernisation des Ehpad et notamment le dédoublement des chambres de deux lits pour un lit. Mais souhaitent que ce projet aboutisse en conservant le nombre de lits. Propos partagés par la CGT du centre hospitalier.

Sans contester le nombre de lits vides actuellement et le manque de personnels, ils estiment que cette problématique est conjoncturelle : "Les besoins de personnes âgées n’ont pas diminué, c’est le manque de chambres seules et la désorganisation des services à cause de la pandémie qui sont en cause. Les Ehpad voisins affichent des listes d’attente par exemple", explique Serge Roques. "On peut s’adapter à une difficulté sur le présent mais pas acter la fermeture de tant de lits sur du long terme".

Six représentants du collectif

Six personnes représentent désormais le collectif qui souhaite assurer la pérennité et le développement du centre hospitalier : Christiane Lauriac, Marie-José Marre, Véronique Roux, Joël Causse, Alain Nespoulous et Serge Roques. Ces six représentants ont sollicité une rencontre avec le maire, président du Conseil de surveillance. Ils souhaitent lui demander "l'annulation de la délibération sur le vote de la suppression des lits du Conseil de surveillance du centre hospitalier de Villefranche-de-Rouergue lors de la séance du 15 décembre 202".
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