Naucelle. Conférence : le parcours de Jean Boudou raconté de la poésie à la prose

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  • Marie -Jeanne Verny devant un auditoire passionné.
    Marie -Jeanne Verny devant un auditoire passionné.
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CORRESPONDANT

À peine installée sur une table, dans la salle de réunion de la MFR, devant un auditoire d’une cinquantaine de personnes, Marie-Jeanne Verny pouvait commencer sa conférence sur "Jean Boudou, une prose au miroir de la poésie…".

Pierre Cluzel, président du CEPENS, présentait la conférencière. Une professeure honoraire qui a exercé en Lorraine, à Nîmes, puis à Montpellier. C’est une militante de la langue d’Oc, membre de l’IEO en Occitanie. Une référence qui connaît tous les méandres des écrits de Jean Boudou. Aujourd’hui, elle tentait de démontrer que Jean Boudou s’était essayé dans les années 40 à la poésie.

Lorsqu’il était à l’École Normale de Rodez, son amour pour la poésie espagnole d’Antonio Machado, le poussait sur cette voie. La poésie est présente dans toutes ses œuvres depuis "l’aucèl blu". La poésie était facile pour Boudou, il en écrivait à profusion… Trop méconnue... ses amis, Mouly et Laffont le pousseront vers la prose. Boudou y passera, bien que militant pour sa langue, disposant de trop peu de temps, il s’inspirait des troubadours d’antan qui racontaient des histoires d’hommes, de foires et de durs labeurs.

Il se moque de Vercingétorix

Des histoires d’hommes simples, qui les jours de foire se défoulaient, ils allaient, boire le vin au café du village, et faisaient la fête jusqu’au bout de la soirée, car lendemain le travail reprenait. La prose de Boudou a un côté fataliste, comme dans "Catoaï", où le père laissait son fils au café, pour aller avec des filles de petite vertu. Jean Boudou ne les blâmait pas, ni ne les rabaissait, il était un observateur de son époque.

La prose emmenait Boudou à se moquer en 1971, à Clermont, de Gergovie et de Vercingétorix avec dérision et sérieux à la fois. Jean Boudou croyait à la construction d’un peuple occitan, il naviguait toujours entre espoir et croyance.

De nombreux universitaires croient que son œuvre n’a pas été assez travaillée. En tous les cas, Marie-Jeanne Verny donnait une couleur à l’œuvre de Jean Boudou dont très peu de personnes ne se doutaient. Une conférence passionnante, avec une conférencière passionnée qui ne laissait personne indifférent. Un repas clôturait cette soirée, à la MFR, il était encore possible d’en savoir un peu plus.

Le Grelh Rouergat tiendra son assemblée générale à Naucelle le 4 août. Une messe en occitan sera célébrée avec 3 curés. Une conférence sur l’Égypte, avec Amandine Marshal, est prévue au dernier trimestre 2022.

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