Aveyron : un congrès à Laissac pour défendre les marchés de bétail vif

Abonnés
  • Réception mardi matin au marché hebdomadaire des bestiaux à Laissac, en présence de nombreux élus, dont les deux sénateurs et le président du conseil départemental, tous accueillis par le maire, David Minerva (au centre).
    Réception mardi matin au marché hebdomadaire des bestiaux à Laissac, en présence de nombreux élus, dont les deux sénateurs et le président du conseil départemental, tous accueillis par le maire, David Minerva (au centre). C.C. - Christophe Cathala
  • Les deux coprésidents de la FMBV, hier à Laissac : l’Aveyronnais Clément Boubal (à gauche) et Bruno Debray, élu à Chateaubriand. Ce dernier devrait, aujourd’hui en assemblée générale, devenir président de la fédération.
    Les deux coprésidents de la FMBV, hier à Laissac : l’Aveyronnais Clément Boubal (à gauche) et Bruno Debray, élu à Chateaubriand. Ce dernier devrait, aujourd’hui en assemblée générale, devenir président de la fédération. C.C.
Publié le
Christophe Cathala

La Fédération française des marchés de bétail vif a tenu ce 10 mai à Laissac son congrès annuel, sur fond de défense de l’outil indispensable à l’élevage et à son commerce, malmené par de nouvelles obligations légales et réglementaires.

Quarante-sept marchés de bétail vif sur l’ensemble du pays et des problématiques similaires quant au bon exercice, voire à la survie, de ces structures régionales, véritables socles économiques de l’élevage français. Bousculés par les lois et les réglementations sans cesse mouvantes, les marchés organisent leur défense et l’ont fait savoir, ce mardi 10 mai à Laissac, à l’occasion de leur congrès annuel.

La première plateforme de France, secteur bovins, a été choisie comme un symbole, "mais aussi parce que l’accueil aveyronnais est proverbial, on est toujours très bien reçus ici", plaident les deux coprésidents de la Fédération française des marchés de bétail vif (FMBV), Bruno Debray et Clément Boubal. La fédération a tenu congrès ce mardi entre visites et échanges partagés par les représentants de tous les marchés de France, élus du territoire aux fonctions dédiés à l’organisation et l’administration de ces rendez-vous essentiels entre éleveurs et commerçants.

Egalim 2 : encore des zones d’ombre

Après une dynamique bienvenue du maire de Laissac, David Minerva, et le soutien marqué du Département aux professionnels de l’élevage, par la voix du président Arnaud Viala, l’heure était aux débats ciblés sur la loi Egalim2 dont les éleveurs sont finalement exemptés, mais pas les négociants, pierres angulaires des marchés. "Ceux-ci travaillent désormais à façon face à la contractualisation obligatoire de trois ans avec les éleveurs, relève Bruno Debray. La liberté du commerce n’est toujours pas à l’ordre du jour, il faut continuer à se battre pour la survie des marchés, indispensables à la régulation des prix". Le combat auprès des pouvoirs publics pour mettre en exergue la spécificité des marchés reste bien d’actualité, "il faut aménager la loi, éclaircir encore des zones d’ombre concernant la commercialisation du bétail et compter sur l’intelligence de ceux qui sont au gouvernement…"

Santé animale : nouvelles contraintes

Autre motif d’inquiétudes, la loi de Santé animale européenne "contraignante pour tous, notamment par rapport aux déplacements des animaux. Une même bête ne peut être désormais transportée plus de trois fois", prévient Bruno Debray.

Entre les marchés, l’allotement, l’expédition vers l’abattoir ou l’étranger, tout devient complexe. Sans parler de l’éradication des maladies endémiques au bétail, consignées dans les nouvelles réglementations de manière coercitive. Les marchés s’adaptent sans cesse, mais il faut pour les professionnels, remettre en permanence l’ouvrage sur le métier. Et multiplier les leviers d’action et de pression auprès des pouvoirs publics. Ce que la FMBV s’emploie à faire au bénéfice de ses adhérents et de l’ensemble de l’agriculture du territoire. Les congressistes se retrouvent aujourd’hui mercredi 11 mai en assemblée générale, toujours à Laissac pour élire leur président. Il est admis que Bruno Debray devrait accéder à ce poste pour les trois prochaines années.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?