Après un départ ralenti, Railcoop lance la rénovation des rames destinées à sa ligne "voyageurs"

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  • Le premier train et ses wagons avaient été livrés le 15 novembre dernier à Capdenac-Gare.
    Le premier train et ses wagons avaient été livrés le 15 novembre dernier à Capdenac-Gare. José A. Torres
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La coopérative ferroviaire a sélectionné les ateliers ACC M, basés à Clermont-Ferrand, pour la rénovation de ses trains.

Dernière actualité en date pour la première coopérative ferroviaire de France : après avoir signé le contrat de cession des rames X72500 avec SNCF Voyageurs, Railcoop a sélectionné les atelier ACC M, basés à Clermont-Ferrand, pour la rénovation de ses trains. 

Un pas décisif donc " vers le bouclage du tour de table financier " préalable au lancement de la première ligne "voyageurs" entre Bordeaux et Lyon de Railcoop. Pourtant, il y a quelques semaines, après avoir annoncé dans un communiqué le report du lancement de sa première ligne voyageurs, les dirigeants ont voulu se montrer rassurants. Dominique Guerrée, le président de Railcoop, avait tenu à rappeler "tout ce qui a été accompli " depuis le début de l'aventure. 

Pour rappel, Railcoop a été fondé en novembre 2019 à l'initiative de son directeur général Nicolas Debaisieux, ancien haut fonctionnaire. En deux ans et demi, cette société coopérative d'intérêt collectif a réuni 12 300 sociétaires, dont 15 collectivités locales et une soixantaine d'associations et d'entreprises. Elle a obtenu sa licence d'opérateur ferroviaire le 14 septembre 2021, puis le certificat de sécurité, et emploie 34 salariés. Elle a récolté 5 millions d'euros de capital social versé par les sociétaires et 2 millions de titres participatifs.

Lors de cette conférence de presse, Nicolas et Alexandra Debaisieux avaient évoqué la somme de 30 millions d'euros nécessaire au financement de cette ligne, dont la moitié serait prise sur les fonds propres. "Difficile de dire aujourd'hui quel sera le calendrier de lancement de cette ligne, précise Dominique Guerrée. Mais on sait qu'en reportant le lancement, cela va permettre de revoir à la baisse le montant des rénovations de la rame."

Constitués en SCIC (société coopérative d'intérêt collectif), "Plus de 12 000 sociétaires apportent aujourd'hui l'essentiel des financements, poursuit Dominique Guerrée. Et ce nombre est toujours en augmentation malgré les difficultés. Ils savent qu'un véritable travail est mené depuis plusieurs années mais que les choses ne font pas aussi facilement. Il y a une forme de résistance à adhérer au projet d'une entreprise pas tout à fait classique comme la nôtre."

Par ailleurs, les ateliers ACC M ont récemment exprimé leur volonté d'entrer au capital social de Railcoop. L'entreprise de Clerment-Ferrand a choisi de rejoindre le collège des sociétaires "partenaires techniques et financiers". Un partenariat qui doit permettre d'envisager des projets à plus long terme pour la coopérative, notamment autour de la motorisation des rames X72500. "Comme toutes les entreprises, nous avons besoin de capitaux, souligne Dominique Guerrée. Aujourd'hui le fret va être notre seule ressource pendant un ou deux ans, mais cela ne sera pas suffisant. Des financements seront nécessaires."

Le président de Railcoop estime que la ligne de fret entre la gare de Toulouse Saint-Jory et celle de Viviez-Decazeville pourrait atteindre l'équilibre financier " dès 2023 ".

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