Salles-Curan. Les collégiens de 5e sensibilisés au handicap des malvoyants

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    Apprendre à marcher sans voir les éventuels obstacles.
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CORRESPONDANT

L’association Voir Ensemble de l’Aveyron, est récemment intervenue auprès de la classe de 5e du collège de Salles-Curan. Il s’agit d’une association de personnes malvoyantes, venue sensibiliser les élèves à ce handicap. La matinée s’est déroulée autour de 3 ateliers, regroupant chacun une dizaine d’élèves et encadré par plusieurs membres de l’association : MM Alain Barrau (président de l’association), Claude Foucras (membre du bureau local) et Christian Falgayrat (trésorier de l’association).

Ecrire avec un poinçon

Le premier atelier proposé et animé par M. Foucras consistait à présenter le quotidien d’une personne malvoyante et les différentes techniques ou astuces pour se débrouiller dans la vie de tous les jours. M. Foucras a tout d’abord expliqué comment reconnaître les pièces de monnaie, grâce à la tranche qui diffère selon chaque pièce. Il leur a également appris à identifier les billets grâce au gabarit, ou encore à se servir d’un ordinateur ou d’un téléphone portable à l’aide d’une commande vocale.

Le deuxième atelier animé par M. Barrau a permis aux élèves de découvrir le braille. Il a, en effet, expliqué comment lire en braille à l’aide de l’alphabet composé de 6 points pour chaque lettre. Il leur a ensuite enseigné comment écrire à l’aide d’une tablette et d’un poinçon et chacun a pu s’exercer à écrire son prénom ou encore le nom du collège pour certains.

Le plus difficile a été de comprendre que la lecture en braille s’effectue de gauche à droite, alors que l’écriture doit se faire de droite à gauche. Cela leur a demandé de se montrer particulièrement attentifs aux consignes de l’intervenant et concentrés pendant qu’ils écrivaient.

Un bandau sur les yeux

Le troisième et dernier atelier encadré par M. Falgayrat consistait tout d’abord à former les élèves au guidage d’une personne malvoyante. Grâce à cet atelier, ils ont pu découvrir qu’il fallait toujours se placer devant la personne, et non derrière comme ils pouvaient le penser au départ, cela afin de la protéger d’éventuels obstacles. Ensuite, il leur a enseigné à se servir d’une canne pour se déplacer au quotidien, en balayant de gauche à droite, pour identifier les différents obstacles et pouvoir les contourner. L’atelier s’est achevé par la montée d’une marche, avec un élève chargé de guider son camarade afin de lui indiquer précisément où se trouvait la marche, en ralentissant tout d’abord le pas pour lui indiquer l’obstacle, puis en levant le bras pour lui signifier la présence d’une marche.

Lors des différents ateliers, les collégiens ont pu expérimenter chacune des activités présentées, en plaçant un bandeau devant leurs yeux, afin de se placer réellement dans la situation d’une personne malvoyante. En fin de matinée, ils ont pu questionner chacun des membres de l’association lors d’un débriefing. Ainsi, ils ont appris que seuls trois centres de rééducation existent en France (à Saint-Gaudens, Nîmes et Paris), afin de permettre aux personnes ayant perdu la vue de travailler la locomotion ou de bénéficier de séances d’ergothérapie, pour regagner en confiance et être capable de devenir le plus autonome possible.

Les membres de l’association ont apprécié l’intérêt que les élèves ont porté aux ateliers et aux explications données. Quant aux élèves, ils se sont montrés particulièrement sensibles et bienveillants à la cause des personnes en situation de handicap et très satisfaits d’avoir appris autant de choses.

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